C’est une très longue liste de chansons que j’ai écrite durant ces années. Parfois des périodes « creuses » sans avoir écrit une ligne durant certaines années, et parfois de grosses périodes d’écriture comme cette année 1993 ou encore plus l’année 2023 avec plus de 30 chansons écrites. Ecrire une chanson peut paraître un truc extraordinaire, mais comme j’en parle certaines fois à des personnes qui me questionnent sur le sujet, c’est que plus on en écrit, plus c’est facile.
C’est devenu « facile » pour moi d’écrire une chanson, d’autant plus facile désormais où j’ai un meilleur niveau musical et de fait, c’est beaucoup plus facile de trouver la ligne mélodique que j’ai en tête ou l’accompagnement que « j’entend » au niveau harmonique. Et comme je le dis souvent, écrire une chanson, c’est comme pratiquer n’importe quoi d’autre, plus on va le faire, plus ça va être « simple ». Comme toute pratique, c’est difficile au départ mais plus on le fait, plus c’est « naturel » et au final, à force de faire, ça devient « facile ».
Après, quand on écrit des mots qui vont finir en chanson, il faut trouver des thèmes, de quoi on veut parler, comment les articuler, comme les orchestrer, comment les faire sonner. Les mots sont déjà de la musique. D’une manière générale, j’écris d’abord le texte puis la musique vient ensuite, c’est plus « simple » pour moi. C’est tout à fait possible de faire le contraire, mettre des mots sur une musique, ça me paraît simplement plus « contraignant », car on doit respecter une certaine « longueur » pour le texte, mais c’est aussi un exercice qui est très « ludique », et surtout quand on vous livre une musique sans mot, c’est tout de suite très « inspirant ». Personnellement, quand j’écoute une musique sur laquelle je dois mettre un texte, ça m’envoie tout de suite des images, des sensations, le thème est là, directement, sans même y penser. Il y a véritablement un côté « magique » dans un moment pareil. Et cette « sensation » qui vous attrape, elle devient irrémédiablement liée à cette musique que vous avez entendu pour la première fois.
Ecrire une chanson, c’est aussi une vraie « jouissance », un sentiment particulier, un bonheur intense qui ne ressemble à rien d’autre, et parfois, vous avez la sensation que vous avez « accouché » de quelque chose de « beau », de quelque chose qui « sonne », de quelque chose qui s’inscrit dans le temps.
Une chanson, c’est du vent, c’est un air, ce n’est rien, juste des mots qui filent et défilent, qui s’enroulent, qui vous attrapent, vous tirent les larmes, vous fait sourire, rire, ce sont des mots qui accompagnent la vie, des moments drôles, tristes, des moments d’émotion. Les chansons rythment la vie, et à chaque moment de notre vie, il y a toujours une chanson qui résonne…
Paroles : ng
C’est mon tout premier texte. The very first one !!!! et la lignée d’une flopée d’autres…
A l’ère des sentiments électroniques
A l’air des centrales atomiques
Allèrent deux gens main dans la main
Qui se foutaient du lendemain
Ils partirent pour un long voyage
Sans sacs, ni bagages
Et moi, j’suis descendu de ce train
Car je n’ai pas voulu aller aussi loin
Je dois rester sur mon terrain
Mépris tous ces gens d’à côté
Mais pris mes mots lancés
J’aurais dû aller aussi loin
A l’abri des yeux malins
Il ne me reste plus que la musique
Pour essuyer les notes nostalgiques
Et bien là, je suis ailleurs
Peut-être dans une vague du bonheur
Chansons écrites avec le cœur
Les saisons ne sont plus celles d’hier
Il ne me reste plus que l’hiver
Ils ont tous le cœur froid
Mais je ne suis pas de ceux-là
Voilà, je penses que j’ai tout dit
Que je ne me plais pas ici
Il ne me reste plus qu’un seul ver
Avant de partir pour l’éphémère
Et de rejoindre le paradis ou l’enfer
Paroles : ng
Eté 87
C’est le deuxième texte que j’ai écris, j’avais 16 ans. Pas de musique sur ce texte. J’étais jeune…
Vie, comme tu nous viens
Sans savoir ce que sera demain
Vie, quand tu es là
En compagnie d’autres bras
Vie, quand tu nous tiens
Et que tu nous frappes du destin
Vie, rien qu’avec toi
Dommage qu’on ne puisse être que ça
J’en ai marre de la vie
Je préfèrerais que tout soit oubli
Je n’ai pas encore trouvé le merveilleux
Pas une fille ne veut me rendre heureux
Et bien tant pis, je vivrais sans
Jusqu’au bout, solitairement
Je chercherai toujours la lanterne
Qui sache éclairer toutes mes peines
Mais pour le moment, tout est noir
Est-ce dans ma tête ou dans l’espoir ?
Je suis devant le mur de la vie
Et bien voilà, je l’ai franchi
Derrière ce mur, il y a la mort
Douce, calme et insonore
Une vie nous vient, une vie nous tiens
Mais il faut que tu saches
Que la vie nous lâche
Paroles et musique : ng
Eté 87
Ce sont justes des paroles, écrites pendant des vacances en Corse. J’avais 16 ans…
Il ne comprend pas la vie
Car il n’a jamais aimé
Leur a toujours demandé
Lui ont toujours refusé
Le voilà, ce toujours
Qu’on retrouve dans l’amour
Mais pour lui, c’est pas le bon
Pour ce triste garçon
Le garçon sans vie,
le garçon qui vit les autres mais qui ne vit pas lui
Mais il reste au fond de lui
Bien gravé dans l’esprit
Un bon rythme pops
Qui l’amènera en haut des tops
Il pense qu’il sera star
Ou bien roi que pour un soir
Malgré tout, il ne saura jamais
Ce qu’est la vie
Le garçon sans vie,
le garçon qui vit les autres mais qui ne se vit pas lui
Paroles : ng
87
Olaaa ! C’est très vieux, un siècle en arrière. Pas grand chose à dire sur les premières esquisses de chanson.
J’étais jeune…
Si l’amour, c’est échanger
Alors pourquoi te l’ai-je tant donné ?
Il est inconnu pour moi
Car je ne l’ai pas reçu de toi
Pourtant j’ai vu dans tes yeux
Ce regard très amoureux
Je sais que je ne me suis pas trompé
Alors pourquoi ne pas me le donner ?
Il vous a toujours demandé
Vous n’avez jamais refusé
Il ne s’est jamais imposé
Vous l’avez toujours accepté
Mais si lui, il a le droit
Alors pourquoi pas moi ?
J’ai pas dû tout comprendre
Mais j’ai encore beaucoup à apprendre
Paroles et musique : ng
87
C’est loin tout ça, l’une des premières chansons. Assez noir, j’ai eu du mal dans l’adolescence… comme pas mal de monde…
Un vieux assis sur un banc
Hiver-été, il attend
Il est rongé par les années
Toutes ces années qui l’ont ridé
Il s’dit : sacré vie, bien pourrie
Tu nous achèves, le tout sans trève
A côté de lui, il y a un gosse
Qui à l’école, bosse, bosse
Et lui aussi, il attend
D’avoir un jour ses dix-huit ans
Il s’dit : saleté de vie, trop pourrie
Que tu es brève quand tu nous crèves
Vient s’joindre à eux une jolie fille
Qui a un père derrière les grilles
Et elle aussi, elle attend
Que son père sorte dans cinq ans
Elle s’dit : connerie d’vie, vite finie
Tu nous bouffes sans qu’on dise ouf !
Dites-vous que ces trois personnages
Ils attendent d’partir en voyage
Pour le pays de la mort
Où entreposés, sont tous les corps
Paroles et musique : ng
88
Ohhh, c’est beau ! Bon, j’étais vraiment jeune. J’ai quand même l’honnêteté de tout montrer, le meilleur comme le pire !!!!
Ce matin, au réveil
A mes côtés, une merveille
Je n’sais si c’est la huitième
Mais elle résoud tous mes problèmes
Unique comme le soleil
Elle est beaucoup plus qu’essentielle
Tu es si différente de moi
J’aime la vie à travers toi
Femmes, si belles
Les pyramides d’Egypte ne sont plus que des cryptes quand je te vois
femmes, si belles
Les jardins de Sémiramis ne sont plus qu’des abysses quand je suis avec toi
Son corps est magique
Et ses allures sont poétiques
Des peintres l’ont dessinés
Moi, je veux juste l’admirer
Son regard st si pur
Il me paraît si sûr
Aime-moi encore une fois
Et j’garderai alors la foi
Femmes, si belles
Le phare d’Alexandrie n’est plus qu’une bougie quand je te vois
Femmes, si belles
La statue de Zeus me semble bien creuse quand je suis avec toi
Bien avant qu’elle soit née
Tous les dieux l’ont rêvé
Les hommes n’osaient espérer
Une compagne de telle beauté
Femme, garde ta volupté
Tes sens, tes charmes et tes vérités
Que serais-je sans toi ?
Rien… alors ne pas pas
Femmes, si belles
La mausolée d’Halicarnasse m’agace quand je te vois
Femmes, si belles
Le colosse de Rhodes ne m’semble plus à la mode quand je suis avec toi
Paroles et musique : ng
88
No comment… 17 ans. Ça devait parler d’une fille de ma classe si je me souviens bien.
Ton nom gravé dans mon cœur
J’y repense à toute heure
Ta décision a été non
Sans que j’en saches la raison
Peut-être ai-je commis une erreur ?
Mais notre amitié garde son hardeur
Ton regard se pose sur moi
Alors je ne pense qu’à toi
Je te regarde, mais je prends garde
J’essaie d’effacer, ses sourires rappelés
L’amour ne s’est pas formé, mais l’amitié est conservé
Tu as voulu que je m’écartes
Puis qu’on change les cartes
J’ai vu un nouveau regard
Comme un nouvel espoir
Je l’ai classé comme un souvenir
Celui qui m’a fait souffrir
L’amitié devient erreur
L’amour redevient hardeur
Refrain
Le regard est erreur
Les yeux sont douleurs
Paroles et musique : ng
88
Je n’ai plus tellement de souvenir de cette chanson, mis à part l’évènement qui l’a provoquée. Je commençais déjà mes “coups de gueule”, pas particulièrement réussi, mais l’intention était là…
Des gens venus voir un match
Ils ne voient plus des bâches
Qui essuient le sang versé
Par une bande de meurtriers
Les gens versent aussi
Des larmes pour leurs amis
C’est une blessure dans le monde
Pour que la terre tourne moins ronde
Spectacle au heysel
Jamais pardonnés, meurtriers…
Assister à un noble sport
Pour ne voir que des morts
Image quelque peu froissée
Pour ces trente-neuf oubliés
Ils se disent supporters
Et que le foot, c’est super
Y’a pas qu’les gens qu’ont pris un coup
Mais vous aussi, pour être si fous
Spectacle au heysel
Jamais pardonnés, meurtriers…
Vidées les larmes
Rangées les armes
Stoppés les pleurs
Stockés les cœurs
Et bien non, on admet pas
Que le sport devienne combat
Paroles et musique : ng
88
17 ans… et toute ma hargne déjà…
Sur cette terre égoïste
Je n’ai pas ma place
Dans ce monde meurtrier
Je ne suis pas moi
Il y a les humanistes
Ceux d’une certaine classe
Qui veulent tout changer
Marcher d’un autre pas
Et parmi les artistes
Qui en profitent un max
Plus aucune vérité
Chacun pense à toi
J’aimerais changer de piste
Voir d’autres masses
Regarder d’autres journées
Et non celles de cet endroit
Je rêve d’un autre lieu
D’une autre vue, d’un “notre” mieux
Dans cette ère qui attend
Je pense à un autre bleu
Comme ce ciel d’hiver
Gris et ferme à la fois
Eux qui pensaient pourtant
Arriver un jour aux cieux
Ils ont fini sous terre
Enfermés dans une caisse en bois
Il faudrait crever l’écran
Et emmener tout ce qui est vieux
La vieille pensée amère
Qui nous perdra et nous tuera
C’est peut-être inquiétant
Quand on voit ce que l’on veut
Comme cette belle mer
Perdu au creux de cette noix
Refrain
Paroles et musique : ng
88
17 ans… et dans un monde incompris apparemment.
J’tai vu la première fois
T’avais un siècle de plus que moi
Tu m’as dit qu’c’était qu’un jeu
Tous nos échanges amoureux
Mais à quel jeu tu joues ?
Mais tu te crois où ?
Ou alors, c’est moi qui m’trompe ?
Sur cet univers qui me pompe
Je m’suis trompé d’génération
Un manque de communication
L’amour, le rock, les avions
Un problème de résolution
J’t’ai entendu la première fois
T’avais un siècle de plus que moi
Des paroles qui veulent rien dire
Pour une musique bien pire
Mais c’est quoi c’son là ?
Où la musique se croit ?
Ou alors, c’est moi qui me plante ?
Sur cette terre repoussante
Refrain
J’suis monté la première fois
T’avais un siècle de plus que moi
Des moteurs te font voler
Et moi, me font baliser
Mais comment est ce qu’il vole ?
Mais est-ce que c’est un coup de bol ?
Ou alors, c’est moi qui me goure ?
Sur ce monde bien trop lourd
Refrain
Paroles et musique : ng
88
Hummmm… Vieille chanson, d’un autre siècle. J’étais jeune, 17 ans…
Mes amis qui me cotoie
Me demande pourquoi ?
M’en présente des tas
Mais je ne veux pas de celles-là
Ils me disent que j’ai peur
Qu’elles visent mon cœur
Tu as peur de l’amour
Tu cherches le toujours
L’âme sainte, cherche pas
Tu ne la trouveras pas
Non, je n’ai pas peur
Vous faites erreur
Les filles que j’ai rencontré
Voulaient une idylle d’une soirée
Simplement je n’ai pas le cœur
A changer de flirt toutes les heures
Refrain
Une rousse, brune ou blonde
On en voit partout dans le monde
Il y en a une qui pour rien
Voudrait changer mon destin
Je trouverai bien l’âme sainte
Surtout, n’ayez aucune crainte
Refrain
Paroles et musique : ng
88
Bon, j’étais jeune et plein d’espoir apparemment…
Cette puissance qui dort en toi
Une croyance la réveillera
Cherche ton don, trouves ta voie
Pour moi, ton don, ce sont tes doigts
Je suis sûr, une fois trouvé
Ce don si pur, fera danser
Ce don est le tien
Tes chansons, seront tubes demain
Ce don, t’est envié
Tes chansons, seont des succès
Cette force, et ces mots
Tout se corse, chanté si haut
Cherches un son, trouves ta voix
Ta solution, gagnée pas à pas
Je t’imagines, sur une scène
Et d’un signe, tu t’amènes
Refrain
Ecoute ton cœur, laisse le parler
Ne sois pas menteur, pour t’exprimer
Ces musiques qui reposent en toi
Seront magiques, si tu ne mens pas
Ton don, de la vérité
Une passion, ce sera parfait
Refrain
Paroles et musique : ng
88
Vieille chanson. Bon, le thème est expliqué dans le titre, ce n’est pas très original, sans doute que chaque personne qui écrit des chansons tombent sur ce thème un jour ou l’autre.
Toute ta vie, tu seras misère
Car tu as touché à ça
Toutes les nuits, tu seras poussière
Si tu continues dans cette voie
Pour toi l’espoir ne sera plus vert
Maintenant que tu as perdu la foi
Il ne te restera plus que les prières
Pour te sauver de cet enfer là
Veux-tu poursuivre cete galère ?
Alors enlève cette seringue de ton bras
Tu voulais être artiste
Tu avais gagné toutes les pistes
Gagné même l’amour de cette fille
Et pour enlever cette grille
Qui t’enferme chaque jour
Il te faudra bien plus que l’amour
Tous les jours, tu auras mal
Tu connaîtras toutes les douleurs
Toutes tes minutes seront fatales
Alors profite maintenant de toutes heures
Tu vivras comme un animal
Qui se cache et qui a peur
Tu n’auras plus le rôle principal
Qui te procurais autrefois du bonheur
Veux-tu un amour sentimental ?
Alors enlève cette seringue de ton cœur
Refrain
Je me rappelle de ton image fraîche et sereine
Elle me paraît maintenant bien lointaine
Paroles et musique : ng
88
Une des premières chansons écrite à la guitare. Ça parle de personne en particulier..
Je t’aime en silence
Et toi, tu pleures son absence
Les distances vous ont séparé
Et tu n’as pas vu celles qui nous ont lié
On souffre chacun dans notre coin
En espérant un jour que vienne demain
L’amour que l’on porte ne nous ait pas forcément rendu
Tu t’es confé à moi
En me parlant de lui et toi
J’ai compris ta souffrance
Tu n’as pas vu la mienne plus dense
L’amour déchire les cœurs
Il apporte pourtant le bonheur
L’amour que l’on porte ne nous ait pas forcément rendu
Tu te remémores les images
De vos tendres paysages
Cette photo de ce bal
Tu continues à te faire mal
Il pleure ton absence
Il t’aime en silence
L’amour que l’on porte ne nous ait pas forcément rendu
L’amour que l’on gagne n’ait pas forcément voulu
Paroles et musique : ng
Fin 88
Chanson composée au synthé. J’avais 17 ans, c’est le début des expérimentations musicales, de la recherche.
Longtemps, j’ai navigué les mers
En marin solitaire
Abandonné sur le navire
Sans plaisirs, ni désirs
Et chaque fois qu’une sirène chantait
C’est dans leurs mensonges que je plongeais
Eh marin solitaire, perdu dans les mers
Longtemps, j’ai longé les océans
Sans direction, ermite errant
Dans les vagues, je voyais
Les rêves que j’imaginais
Et quand une sirène me regardait
C’est dans leurs yeux que je tombais
Eh marin errant, perdu dans les océans
Eh marin solitaire, pas de point de repère
Plongé au fin fond des eaux, pourtant ce voyage est beau
Chaque matin à mon réveil
Je voyais briller le soleil
Il se levait fébril, comme moi
Chemin seul pour nous chaque fois
Et quand une sirène m’appelait
C’est ma raison qui s’effaçait
Eh marin perdu, si seulement tu avais su
Je trouvais enfin une île
Désertée, en péril
Un autre bateau arrivait
Ça faisait longtemps qu’il voyageait
Et quand une sirène en descendait
Elle ne chantait, ni regardait, ni m’appelait
Eh marin égaré
C’est la sirène que tu as cherché
Eh marin solitaire, elle a traversé les mers
Elle a longé les eaux, et son voyage est si beau
Paroles et musique : ng
Fin 88
Encore le thème de l’apparence qui m’a été cher pendant une époque. Tous ces masques que l’on portent… Ce n’est pas une grande composition musicale. Ça fait partie de ma deuxième vague de chansons.
On se cache sous des apparences
On ne montre que des ressemblances
On se vêt de couleurs
Pour se faire un peu meilleur
On s’habille de lumière
Ça donne l’air sincère
On se glisse derrière des mirroirs
L’ensemble donne des allures bizzares
Montrer ce que l’on représente
Ne pas montrer ce que l’on est
La vérité serait amusante
Voir n’est pas croire ce que l’on sait
On se donne vraiment des styles
Quelquefois un peu débiles
On se prête des expressions
Qui effacent nos raisons
On change nos voix, on change nos têtes
Sans se dire qu’il faut que l’on s’arrête
Et derrière tous ces maquillages
Pas un seul connaît notre visage
refrain
Dire des choses que l’on ne pense pas
Le principal, c’est que tu y crois
Croire l’absolu de moi à moi
Ma langue fourchue t’attrapera
Je ne suis ni ange, ni diable, ni démon
Je ne suis ni blanc, ni noir, ni marron
Tu dis que mes reflets t’illuminent
Que se passe t’il si je les supprime ?
J’espères qu’un jour, j’enlèverai mon masque
J’te dirais tout, montrerai ma face
refrain
Paroles et musique : ng
Fin 88
Etant enfant, j’ai été gardé par une nourrice qui ne pouvait avoir d’enfant et qui me considérait un peu comme le sien peut-être. Cette chanson lui était destinée. J’ai essayé d’imaginer une petite histoire autour de ça. Avec les premiers arpèges que je commençais à “maitriser” à la guitare, j’ai fais la musique. C’est une de mes premières chansons à la guitare.
Une nourrice gentille. Aimant les enfants
Une blessure indélébile. La retenant
Elle pense. Qu’un jour viendra
Où sa souffrance. Disparaîtra
Elle aime l’enfant qu’elle n’a pas eu
Elle l’aime tant, elle l’a voulu
Entre couches et biberons. Elle rêve un instant
D’un petit nourrisson. Qui serait son enfant
Elle croit. Qu’un jour prochain
Elle nourrira. Un enfant du sein
Refrain
Toutes les mères. Qui la voit
Langue de vipère. “elle n’en a pas“
Pourtant les bonbons. Qu’elle donne
Et l’éducation. est si bonne
Refrain
Elle voit grandir. son protégé
Garde des souvenirs. De ces années
Elle ne croit plus. A l’enfant
Qu’elle a voulu. Il est si grand
Refrain
Paroles et musique : ng
Début 89
Elle fait partie de la deuxième salve de chansons écrites à la guitare. C’était “la chanson” de l’époque. Assez “Goldmanesque”.
Au départ. Ce n’est qu’une idée
Un espoir. Un peu pour s’amuser
Mais gratte les cordes Jusqu’à les briser
Ne jamais démordre. Toujours s’affirmer
Après ça. Ce n’est qu’une joie
Quelques notes. Sur tes cordes trottent
Ajoutent des mots. Jusqu’à les marier
Et frappe des peaux. Ça devrait donner
Comme un tout
Une guitare. Un joueur solitaire
Dans le noir. Peu à peu la lumière
Branche le micro. Et donne ta voix
Marque le tempo. Qui s’y prête déjà
Tes amis. Aux autres instruments
Ça suffit. Pour trois ou quatre temps
Joue du stylo. Ecris c’que tu vois
Des notes au piano. Et ça fera
Comme un tout
C’est pas très dur. Tu verras ça ira
C’est comme un mur. Que tu briseras
A force de croyance
A force de foi
Une pointe d’espérance
Et ça te donnera
Comme un tout
Paroles et musique : ng
Début 89
Une vieille chanson dont je ne me souviens plus la musique, seulement que c’était composé au synthé.
Je t’inviterai ce soir à dîner
quand mes parents seront partis
Je te demanderai de rester
Et peut-être de partager mon lit
Mais je veux que tu saches que ma maison
Est assez grande pour deux cœurs
Et si l’amour me faisait perdre raison
J’aimerais, j’aimerais que tu n’ais pas peur
Couché dans ce grand lit froid
Tu dors dans la chambre d’à côté
Dire que nous sommes sous le même toit
Seul l’inquiètude nous a séparé
Mais je veux que tu comprennes que mon lit
Est assez grand pour deux corps
Et si l’amour m’apportait des envies
J’aimerais, j’aimerais que tu me serres fort
On a déjà traversé un bout de chemin
Et je repense à cette première nuit
Quand tu es venu me prendre par la main
Et que tu m’as tiré dans ce lit
Mais je veux que tu comprennes
Que cette nuit là, j’ai pensé
Pour la vie, tu serais mienne
J’aimerais, j’aimerais te le chanter
Paroles et musique : ng
89
Mmmm… Sans commentaires… J’m’étais pas foulé…
Un jour, dans la rue
Au moment où je t’ai vu
J’ai croisé ton regard
Il promettait l’espoir
Depuis cet instant là
Ces yeux restent pour moi
La flamme de l’espoir
Celle qui se voit dans le regard
Celle qui donne la lueur
Que demain sera meilleur
Tous les gens te regardaient
Il n’y avait plus que toi que l’on voyait
Tu possèdais une auréa
Superbe et forte à la fois
Il y eut comme un vent frais
Qui à cette seconde nous soufflait
Refrain
Paroles et musique : ng
Début 89
Ma petite amie de l’époque avait une amie en Province, qui n’avait pas le moral au beau fixe. Sachant qu’elle venait, j’ai fait une chanson pour “lui remonter le moral”. En tout cas, elle a bien compris que la chanson lui était destinée. J’avais peu de temps, et j’avais fait une ”sorte de blues”.
On m’a parlé d’une personne. Qui trouvait sa vie monotone
On m’a pourtant dit du bien d’elle. Ses qualités et l’essentiel
Nul n’est parfait. Et chacun ne voudrait. Etre comme il est
J’ai rencontré cette charmante fille. Je suis sûr qu’elle est gentille
Les mots ne décrivent pas. Chaque expression que l’on a
Ainsi, quand on m’a dit. Qu’elle avait du souci. Je n’ai pas compris
Je voudrais lui dire
Tous les plaisirs qu’il y a
Et sans même mentir
Un de nôtres est d’être avec toi
Y’a tant de choses à rencontrer. Ça serait dommage de les rater
Je sais que tu les connaîtras. Sois patiente et tu verras
D’une fleur fânée. Naîtra d’autres pensées. Et tu te remettras à rayonner
C’est pas la forme, pas le moral. Mais tout ça n’a rien d’anormal
On a tous des passages de détresse. Un peu noyé par les ivresses
Mais viendra un bateau. Qui te sortira de cette eau. Ce sera des jours nouveaux
Je voudrais lui dire
Que la vie est faite de haut et de bas
Et que pour s’en sortir
Il ne suffit pas de croiser les doigts
Tous les moments que tu respires. Ils font partir de mes souvenirs
Moi aussi, je suis passé par là. L’impression que plus rien ne va
Et je m’en suis sorti. Des ces passés inconquis. Enfuis-toi, reprend goût à la vie
Je voudrais lui dire
Qu’on a des périodes comme ça
Je sais c’est facile de dire
De tes idées noires relève-toi
Je voudrais qu’elle comprenne
Que ces phrases ont été miennes
Et que certains soirs, j’ai pleuré
De me sentir si délaissé
Tout le monde est pareil
Personne n’est dieu, ni merveille
Et demain, tu te souviendras
Que t’avais le moral au blues
Paroles et musique : ng
Début 89
Bon, rien de bien original dans le thème de cette chanson. Mais c’est ainsi que l’on trouve le moyen d’exorciser les ruptures sentimentales, et dans ce cas précis, de ce que l’histoire aurait pu donner. C’est assez “classique variétoche” musicalement.
Loin, nos enfants imaginés
Loin, notre maison rêvassée
Si loin, notre avenir mi-achevé
Si loin, toi, qui a décidé de tout couper
Loin, l’envie de vivre toute la journée
Pour enfin, le soir te retrouver
Si loin, toi seul pour comprendre et m’écouter
Si loin, toi qui a voulu que tout soit cassé
Je t’aurais donné ce que tu n’aurais imaginé
J’aurais rêvé ce que la vie nous aurais refusé
J’aurais partagé, toutes tes tristesses et tes gaités
Je t’aurais donné tant d’amour, donné tant d’amour
Loin, nos mains liées comme un destin
Loin, quand tout à toi était aussi mien
Si loin, quand il y avait tout à échanger
Si loin, toi qui a pensé que ce serait mieux brisé
Loin, notre jardin d’intimité
Où les graines n’ont pas été forcément bien semées
Si loin, mes paroles sur le bord de tes lèvres
Si loin, celles qui ont soufflé sur un rêve
refrain
Je sais que la vie est ainsi faite
Que l’on ne peut forcer quelqu’un à aimer
Subir ces rencontres en défaite
Quand on ne peut que l’accepter
Impuissant, je ne me suis pas opposé
Pour laisser place à la vérité
Continuer faux et loin pour se déchirer
Il vaut mieux se partager
Paroles et musique : Christophe Rio et ng
Début 89
Un autre délire d’après-midi. Moins réussi que le rap de la tarte aux pommes quand même… Moins d’expérience d’écriture sans doute.
Eh ! Sister and brother
Mettez vos écouteurs
Ceux qui auront écouté
Deviendront tous fêlés
Arrachez pas ma chemise
J’en ai plus qu’une dans ma valise
Je n’ai pas de pendule
Je sais, c’est ridicule
Je ne mets pas de basket
Je préfère les sandalettes
On sait pas jouer de la musique
Surtout de la boîte à rythme
Nos paroles sont fantastique
Surtout quand on les repique
Nos instruments ne sont pas chers
On chante dans une cafetière
On a essayé le synthé
On n’a pas su le brancher
On a trouvé une combine
On a scratché sur les platines
Le son est mauvais
Mais, nous, ça nous plaît
Refrain
Paroles et musique : Christophe Rio et NG
89
Certains après-midi, on expérimentait le matériel (synthé, 4 pistes, Boîte à rythme…) que j’avais dans mon home-studio. On a dû écrire les paroles très vite, la musique dans la foulée et enregistrer dans la continuité en un après-midi. Un peu en “direct-live” sans filet. On se posait pas trop de questions à l’époque. D’où beaucoup d’imperfections.
Problèmes en tête, j’ère dans la ville
Les oublier, c’est pas facile
J’entends du bruit dans une ruelle
Je me retourne, rien que des poubelles
Une douce lueur encadre une porte
Et qui m’attire en quelque chose
Je sens monter ma curiosité
Et franchis le seuil sans hésiter
Je vois des gens qui rient, des gens qui dansent
Et d’autres s’éclater en cadence
Quelques lumières complètent l’ambiance
Et une musique qui balance
Je ne sens plus mes problèmes me peser
Plus qu’une envie, c’est m’amuser
Une jolie fille me prend la main
Maintenant, plus rien ne me retient
Viens en ce lieu caché ou règne la gaité
Oublie d’où tu viens et ton identité
Même si tu n’es rien, tu as le droit de t’amuser
Ici ni petit, ni grand, tous à égalité
Je vois des gens de tous les milieux
Des femmes jeunes, des hommes vieux
Ici, on oublie nos différences
Nos états d’âmes, nos références
Je vois tout le monde lever les mains
Ils chantent ensemble les refrains
Et cette fille qui m’a invité
Moi qui n’aimais pas danser
Refrain
Paroles et musique : ng et Christophe Rio
89
Un délire d’après-midi. Les textes en un quart d’heure, pas beaucoup plus pour la musique, et en avant… pour le festival du rire.
Prenez 24 pommes
Et coupez les en rondelles
De préférence celles d’automne
Elles sont bien plus belles
Sortez deux, trois gamelles
Pas une qui vient de la poubelle
A présent vous êtes prêt pour le rap de la tarte aux pommes
c’est le rap, rap, rap, rap, de la tarte aux pommes
Maintenant faire la pâte
Sans trop en manger
Pour une belle tarte
Bien proportionner
Poser les tranches de pomme
Bien les aligner
Recette facile et bonne
Pour vos invités
Refrain
Si tu t’es coupé les doigts
Et que la tarte aux pommes c’est pas pour toi
Va chez ton boulanger
Et arrête de chialer
La tarte aux pommes est achetée
Plus la peine de te fatiguer
Parole : Christophe Rio
Musique : ng
89
C’est Christophe qui avait écris les paroles, on avait fait un enregistrement un après-midi. Ça faisait un peu country-blues. Je me rappelle qu’on avait mis un effet sur la voix, une sorte de reverb inversée, ça faisait un drôle de son…
Chaque nuit, c’est la même histoire
Celle de toi et moi
Des images qui me donnent le cafard
Il n’y a plus que toi que je vois
Je t’en prie reviens moi
J’ai beau me retourner
Ces pensées ne veulent plus me lâcher
Pour toi, c’est un nouveau départ
Loin de moi plein de désespoir
Ici ma vie vient de s’achever
Je n’ai plus raison d’exister
Où sont ces belles promesses
Que tu m’avais faite cet été
Ainsi que tes lettres enflammées
Ne se seraient-elles pas envoler
Avec l’amour que nous nous sommes portés
Je vais prendre un nouveau départ
Vers je ne sais où
En espérant ne plus te revoir
Car tout est fini entre nous
Nous devons tous deux prendre un nouveau départ
Puisque maintenant tout nous sépare
Parfois la vie est un rêve ou un cauchemar
Qui nous fait vivre de drôles d’histoire
Il faut prendre un nouveau départ
Pour voir partir le désespoir
D’un cœur chamboulé
Par les dégâts que l’amour a provoqué
Paroles : Christophe Rio
Musique : ng
89
Christophe avait fait un texte, sur lequel j’ai trouvé des accords à la guitare. On avait enregisté avec des parties au synthé puis un espèce de son d’harmonica pour le lead. Je me rappelle encore de la musique, mais j’arrive pas vraiment à respecter le rythme en le rejouant. Il faudrait que je le bosse pour permettre une écoute.
Etre un oiseau en plein ciel
Partir d’un battement d’ailes
Survoler les déserts
Et ce monde qui est en guerre
Ta vie n’a plus de frontières
Tu voles vers l’horizon qui se perd
Le ciel te tend les bras
Et le vent joue avec toi
Tu n’es pas le seul à rêver de ça
Et dans ta tête tu y crois
Ta vie va s’achever
Mais tes ailes n’ont toujours pas poussé
Vivre heureux sans rien demander
Pouvoir courir dans les prés
Et de fatigue s’écrouler
Sentir la brise te carresser
Le parfum d’une femme t’envahir
Elle est près de toi pour la vie
A côté de toi ton enfant qui grandit
Mais d’un seul coup le noir t’a surpris
Ton rêve va s’achever
Mais quand tu partiras
Tu verras que tu n’a jamais existé
Tu n’es pas le seul à rêver de ça
Et dans ta tête tu y crois
Ta vie sur terre va s’achever
Mais les fleurs n’ont toujours pas poussé
Tu pars comme tu es venu
A cause de la seringue qui tue
Celle qui vous attrape et vous lâche plus
Le jour où on l’aurait voulu
Paroles et musique : ng
Début 89
Le titre vient d’un texte qu’avait écrit mon père. J’étais un adolescent tourmenté comme beaucoup d’autres, vu le texte.
Il parlait souvent de l’avenir
Mais jamais du sien
Il disait qu’il fallait souffrir
Pour devenir bien
On l’a laissé dire
Sans écouter rien
On aurait pu le retenir
Pour modifier le destin
Son nom, c’était tendresse
Son âge, c’était jeunesse
Nous aurions dû lui donner
Un peu plus d’amour et d’amitié
Il est trop tard maintenant
Il n’avait pas de passion
Il disait qu’il en fallait pourtant
Il pensait que la vie était con
Quand il voyait souffrir les gens
Et sa seule ambition
Quand il deviendrait grand
Serait de faire une action
Pour sauver les futurs enfants
Refrain
Alors si vous voyez
Une personne comme ça
Sensible, fragilité
Sont les sens qu’il a
Ne le laisser pas s’échapper
Dans la mauvaise voie
Protéger sa destinée
Et il gardera
Son nom sera toujous tendresse
Son âge sera toujours jeunesse
Il sera l’enfant des premiers matins
Pas l’adolescent qui tue son chagrin
Paroles et musique : ng
Début 89
L’idée première de cette chanson, c’était de faire un “dialogue” entre une personne qui voit et une qui ne voit pas, en ayant deux points de vue différents. C’est un peu l’époque des chansons à la guitare autour du feu, beatnik et compagnie… Elle est un peu longue surtout. Au début, j’avais trouvé une musique au synthé avec une mélodie pour le chant complètement différente. Bon, j’étais jeune…
Quand un homme voit, et l’autre pas. Il n’y a pas que la vue qui les sépare
Mais aussi la raison, le cœur et l’espoir
As-tu vu les bombes lachées sur nos villes ? J’ai entendu les sombres cris des petites filles
As-tu vu les corps des gens tomber ? J’ai cru voir la mort les emporter
Penses-tu que les guerres feront rage demain ? Ma vue est le fer des mirages assassins
As-tu vu cette mère mendier dans un coin ? J’ai entendu la misère parler avec les mains
As-tu vu l’enfant mourir de faim ? J’ai cru voir les autres gens souffrir de rien
Penses-tu que la pauvreté existera encore ? Ma vue est que la laisser serait un tort
Jours et nuits, la vue voit-elle la vraie vie ?
Maintenant ouvre les yeux et tu verras mieux
As-tu vu toute la jeunesse s’ennuyer ? J’ai entendu comme une baisse dans la gaité
As-tu vu leurs espoirs un jour de travailler ? Je l’ai vu si noir que j’ai dû me tromper
Penses-tu que les foyers regagneront l’espoir ? Ma vue est qu’espérer apportera ce regard
As-tu vu l’homme blanc frapper sur son frère noir ? J’ai entendu un différent le mener à ce cauchemar
As-tu vu les enfants de couleur se détester ? J’ai cru voir les parents les y amener
Penses-tu que ce sera encore une douleur ? Ma vue est que l’égoïsme n’a jamais eu de couleur
Jours et nuits, la vue voit-elle la vraie vie ?
Maintenant ouvre ton cœur et tu verras les douleurs
As-tu vu le temps nous obstiner ? J’ai entendu tous les gens se dépêcher
As-tu vu les heures de la vie se décompter ? J’ai cru voir la peur de devenir âgé
Penses-tu que cette hantise disparaîtra ? Ma vue est que le temps n’appartient qu’à soi
Comment sens-tu cet indéfinissable noir ? Jours et nuits, je vis dans le brouillard
Comment conçois-tu ce que tu ne vois pas ? Jours et nuits, les images auxquelles je crois
Penses-tu que la lumière apparaîtra en ton corps ? Jours et nuits, aller sans vue à la mort
Jours et nuits, la vue voit-elle la vraie vie ?
regarde le monde une heure et tu verras les horreurs
Jours et nuits, la vue voit-elle la vraie vie ?
Maintenant ferme les yeux et tu verras mieux
Paroles et musique : ng
89
Les transports en commun sont source d’inspiration. Surement qu’un matin un peu plus réveillé qu’un autre, j’ai épié un peu autour de moi et imaginer des histoires dans ces regards. Je me rappelle qu’à l’époque, j’avais trouvé je crois mon premier renversement d’accord dans le refrain, sans le faire exprès. Une trouvaille !
Des regards qu’on voit le matin
Dans les bus, dans les trains
Des regards qui manquent de sommeil
Les habitudes guident nos réveils
Des regards un peu dispersés
Quand nos âmes n’osent pas se montrer
Des regards qui se croisent
Quand nos yeux s’apprivoisent
Des regards de complicité
Seuls pour nous cette intimité
Des regards qui deviennent promesses
Quand ils m’accablent sans cesse
Perdu dans ce flot d’images
Nos regards comme des mirages
Succomber sous les yeux d’un visage
Et ma route prend un virage
Des regards vidés d’espoir
Des cœurs qui broient du noir
Des regards solitaires
Pour les esprits amers
Des regards de compréhension
Qui déshabillent nos cloisons
Des regards qu’on sent apaisés
Qui se référent au passé
Des regards un peu honteux
Quand ils ne pensent qu’à eux
Des regards un brin menteur
Mais qui sèment quand même des douleurs
Refrain
Aucunes preuves, juste des yeux qui cernent
Aucuns moyens, juste des visages qui saignent
Aucuns discours, juste des sorties de secours
Aucuns amours, regards menteurs, froids et lourds
Paroles et musique : ng
Début 89
Cette chanson est dédiée à Fred (Tapissier). A l’époque où l’on jouait ensemble, il y a un trimestre où ses notes n’étaient pas au beau fixe, et ses parents l’ont interdit de faire ses diverses activités extérieures, dont la musique. Je me rappelle qu’il m’avait écrit une lettre pour me dire qu’il ne pouvait plus répèter mais qu’il pourrait malgré tout composer et à participer de cette façon. Ça m’avait fait mal au cœur ce courrier, comme un ami prisonnier malgré lui. Je crois qu’il avait fait écouter la chanson à ses parents, je ne sais pas ce qu’ils en ont pensé. Y’a des mots un peu fort pour la situation quand même. Mais c’est mon côté rebelle, je ne peux pas m’empêcher, désolé…
C’est vrai, c’est pas une note ou deux qui vont changer la vie
Ni celle des écoles où l’on trace les vies
Des histoires sans paroles comme un cœur sans vie
Un peu de passion qui brise la monotonie
C’est vrai, dans la vie il faut apprendre un métier
Qu’on essaie de suivre les parcours fléchés
Bien ou mal, être et se faire dominer
On pense guider mais on ne fait que semer
Ce soir, j’ai reçu une lettre
Qui m’a fait mal, qui m’a fait perdre la tête
Une personne qui ne peut plus s’exprimer
Je croyais que ces régimes ne pouvaient exister
Ce soir, il manque une corde à ma guitare
Retirer sa voix et son espoir
Les matins fragiles sans équilibre
Ne pas pouvoir crier qu’on est libre
Mon ami, perd pas la force qui est en toi
Même si tu passes des années dans le froid
Tu vois la passion, elle ne tient pas qu’à soi
Quand d’autres gens modifient nos voies
Mon ami, et même si mon message est vain
J’espères que tu retrouveras ton chemin
N’en veut personne, ils pensent que c’est pour ton bien
D’écarter les choses que tu aimes loin
Paroles et musique : ng
Début 89
Cette chanson est dédiée à mon père. Sa passion est le foot. Le texte révèle le reste.
tout seul, ce soir, tu fouilles ta mémoire
Parmi tes souvenirs, un qui te fait souffrir
Ton rêve est achevé, perdu ces belles années
Tu as des remords, tu as mal encore
Désir de réussite, mais la suite est si triste
Tu avais la passion, tu étais très bon
Mais tu n’as pas choisi, à cause de la vie
Pourtant tu étais fort, tu as mal encore
Rêve fini, fragile vie,
et là tu te dis, que tu n’aurais pas subit
Tu aimerais recommencer, repartir à zéro
De nouveau t’élancer, pour arriver plus haut
Mais ton rêve est achevé, pas le droit d’effacer
C’est la vie, c’est le sort, tu as mal encore
Refrain
Tu me parles de tes moments, du passé évidemment
Une blessure qui ne s’enlève pas, un si dur combat
Tu supposes ton rêve, que tu brandis le glaive
Même jusqu’à la mort, tu auras mal encore
Refrain
Paroles et musique : ng
Automne 89
Les premières phrases de cette chanson ont débuté dans un bus, lorsque je revenais du travail pendant que l’été abandonne ses longues journées au profit de l’automne et la lumière des villes en fin d’après-midi. Il n’y a pas vraiment de refrain. C’est toute la complexité d’écrire une chanson : éviter les inévitables couplet/refrain, pour qui veut bien tenter d’explorer d’autres voies.
J’aime pas la ville où je suis né
Les murs sont bien trop haut
J’aime pas la ville où j’ai été élevé
Sans place pour les rêves
Quartiers tristes, sans vie dehors
Cultures mixtes, avec désaccords
J’aime pas les murs que j’ai habité
Intérieur, extérieur, il ne fait pas beau
J’aime pas la ville où je me suis élevé
Où les hommes oublient leurs rêves
Les habitudes au plat du jour
Les mêmes solitudes en nos amours
Je partirais un jour vers l’inconnu
Quitter cette ville, ses quartiers, ses rues
J’aime pas la ville où j’ai grandi
Où le mal remplit l’espace
J’aime pas la ville où j’ai appris
Que les blessures laissent des traces
En ma mémoire, un goût amer
D’une ville noire, pas de lumières
J’aime pas cette ville à la tombée de la nuit
Où les lampes me brûlent les yeux
J’aime pas cette ville où les esprits sont gris
Pas un coin pour le rêve bleu
Mon chœur d’enfant ne chante plus
Pourquoi leurs voix se sont tus ?
Paroles : ng
Musique : Frédéric Tapissier
89
Cette chanson n’existerait pas sans Fred. Il avait initiallement écris cette chanson (déjà intitulée Dans le gris de Paris) avec cette musique en 3/4. Je ne crois pas qu’il y avait une mélodie pour la voix. J’ai refais les paroles, rajouté une intro plus quelques arrangements et ce fut le tube d’une époque.
Mars 2004 : cette chanson est choisie pour un concours qui porte sur le thème de la ville. En essayant de changer la mélodie pour gommer le « côté enfantin », je lui donne un caractère plus mature et découvre par la même occasion « l’interprétation ». Révélation !
Dans le gris de Paris
Où je traine mon ennui
Dans le gris profond du ciel
Lourd vol des hirondelles
Dans le noir de la nuit
Où on sème les envies
Dans le minuit obscure étrange
Des parfums de femmes qui dérangent
Alors vient la lumière
Source chaude dans l’air
Des mots qui glissent à nos oreilles
Qui nous emmènent au sommeil
Dans le matin de Paris
Après une douce nuit
Des mots, parfums imprécis
Souvenirs qu’on oublie
Dans la rosée de Paris
Fraîches, les gouttes de pluie
Nos reflets dans l’eau dehors
Images amarées à un port
Alors vient la lumière
Source chaude dans l’air
Une goutte d’eau, un parapluie
On se protège du souci
A la place du manège
Les enfants sont rois
C’est leurs trônes, leurs sièges
Tourne manège, t’arrête pas
Sous la terre de Paris
Le sol grouille jours et nuits
Les rats dansent sous les trains
La sortie est si loin
Alors vient la lumière
Les murs sales nous éclairent
Comme un spectacle permanent
Des tours, on voit le décor géant
Dans le gris de Paris
Je finirai ma vie
Photos, clichés je garderai
Mon album-mémoire est si vrai
Le texte original de Fred
Dans le gris de Paris
Loin d’ici par la-bas
C’est là que j’ai fini ma vie
Ça je n’en reviens pas
J’étais un peu dingue
J’ai touché à la seringue
Refrain : Je voyais la cordillère des Andes
Et plus loin le Groënland
La Sibérie ou L’Arménie
Et plus loin l’Arménie
Je me suis mis en vol
Si haut là haut
Mais je n’ai fait que plonger
Encore plus bas
Plus personne ne voulait de moi
Ce vendredi là
J’ai touché à la marihurana
Refrain
Dans le gris de Nancy
Loin, pas ici
J’ai fais la connerie de ma vie
J’ai perdu mon ami
J’ai tué ma femme
Refrain
J’ai fais la une des journaux
Et sur leurs photos je suis pas beau
Mais c’est pour bientôt
Que je vais quitter ce trou
Pour ressentir la corde sur mon cou
Je voyais la fauscille
Qui tranchait les fils
De cette sacré putain de vie
Où je n’ai vu qu’en rêve
L’Arabie, la Sibérie, L’Arménie
La Cordillère des Andes et le Groënland
Paroles et musique : ng
89
Chanson originale, avec ce titre et ses trois mots en continu. Ça fait assez “dance”. Tout avait commencé avec cet accord au synthé, et le texte parle de notre génération et du temps qui nous manque.
Plus le temps de rien faire
Tout autour de moi s’accélère
Plus le temps de partir, de revenir, de courir, de s’enfuir
Plus le temps de rêver, de penser, de rester, d’aimer
Plus de temps de tout voir, de croire, de savoir, de vouloir
Plus le temps de compter les secondes passées,
les minutes écoulées, les heures prolongées
Plus le temps de sortir, de mentir, de fléchir, de dormir
Plus le temps de regarder, d’écouter, de goûter, d’admirer
Plus le temps de connaître, d’admettre, de s’y mettre, d’y être
Plus le temps de compter les têtes et les visages,
les heures et les âges, les lieux, les paysages
Plus le temps de rien faire, tout autour s’accélère
Plus le temps de vivre, peu à peu j’en suis ivre
Boire ce dernier verre, et oublier les ères
Confondre un peu le temps, futur, passé, présent
Plus le temps de grandir, de servir, de sentir, les gestes et les désirs
Plus le temps de s’élever, de montrer, de contrer les lois et les idées
Plus de temps de construire, de bâtir, de finir la lutte et les soupirs
Plus le temps de compter les marches escaladées,
les sommets surmontés, les doigts enquilosés
Plus le temps de séduire, de haïr, de trahir, par regards et sourires
Plus le temps de chainer, de marier, de mélanger acquis et nouveautés
Plus le temps de prolonger, d’essayer, de continuer les chemins empruntés
Plus le temps de compter les horreurs, les erreurs,
les peurs, les terreurs, toutes à contre-cœur
Refrain
Paroles et musique : ng
Fin 89
La première espèce de chanson “rock” que j’ai écris. Poussé par Christophe, je voulais franchir le pas de réussir à écrire des chansons rock. C’est pas vraiment encore ça, mais c’est un début.
Nous ne sommes pas des superstars
On ne restera pas dans l’histoire
Nous ne sommes pas des intellectuels
Bourrer vos crânes avec nos cervelles
On ne prétend rien, on n’affirme rien
Mais on pense que trois vaut mieux qu’un
Nous sommes pareils, semblables, égaux
Et on partage les mêmes propos
Nous sommes communs
Métro, boulot, dodo, repas
C’est notre rythme, notre choix
Arrivés le soir, départ le matin
Chevauchant les bus et les trains
Surveillant l’heure pour que ça finisse
Revoir les regards complices
Attendre le week-end avec impatience
Et que vienne la minute de chance
On chante juste pour se faire du bien
Et espérant qu’on soit grands demain
Refrain
Rêver, ça ne coûte rien
L’argent, on le compte aussi sur les mains
Même si faciles sont nos refrains
Nous sommes juste communs
Paroles et musique : ng
90
C’est l’époque où Christophe “voyait” de plus en plus sa “petite amie”. C’est un regard sur l’amitié, sur les différents chemins qu’elle peut prendre. Elle a été composé au synthé initiallement, ça fait un peu “Hotel California” des Eagles. Il y a beaucoup de chansons construites sur ces suites d’accords appelés anatoles, qui draguent l’oreille immédiatement. D’autres exemples : “Les feuilles mortes”, “Europa” de Santana, “je suis venu te dire que je m’en vais”, et bien d’autres en grand nombre que l’on ne remarque pas. Ben moi pour l’anatole, j’ai “les chemins de l’amitié”, sauf qu’à l’époque, je ne savais pas ce que c’était, donc ce n’est pas calculé. Au début, il n’y avait qu’un espèce de refrain, que l’on ne retrouvait pas d’ailleurs. Et en jouant cette chanson avec le groupe, on a répété deux fois le refrain solitaire pour qu’il soit vraiment un refrain. Le dernier couplet connaît des accords différents des autres couplets. Un exemple de cette volonté de sortir du cadre couplet/refrain tellement inévitable finalement.
Quand les chemins de l’amitié jouent au chassé-croisé
Il restera les souvenirs à se partager
Nouvelle base, nouveau départ mais sans rien oublier
Notre passé vécu comme une fraternité
Quand les chemins de l’amitié viennent à se séparer
Partir la tête haute, on pourra s’en féliciter
Assez de respect pour nous laisser une fin
Car je sais qu’à présent, tu prends un autre chemin
Te voir partir pour une route meilleure
Te voir sortir de notre monde intérieur
Quand les chemins de l’amitié savent se rappeler
De leurs années trop fortes qu’on ne peut effacer
Juste quelques heures dans un coin de nos mémoires
Quand une séparation arrive à nous émouvoir
Quand les chemins de l’amitié commencent à bifurquer
Quand d’autres voix plus belles obligent à nous éloigner
Plus besoin de serment pour dire que l’on se reverra
Nos antécédents réveilleront notre chemin de foi
Refrain
J’ai semé des pierres à travers la forêt
Retrouver mon chemin, sans lui, qu’est-ce que je ferais ?
Revoir sa trace, même si ce sont des nuits après
Marques dans le cœur, savoir quel homme tu deviendrais ?
Paroles et musique : ng
90
Sur le thème du suicide, cette chanson et “nous sommes communs” marquent une évolution dans mon registre musical, plus rock. J’avais fais les paroles d’abord je crois, puis trouvé la musique au synthé. Moi, c’était mes débuts d’apprenti-guitar-hero, j’étais dans ce trip là à cette époque là, Satriani et Vai n’avaient qu’à bien se tenir. C’est malgré tout mes premières improvisations à la guitare pour les solos et je n’ai pas trop à rougir du résultat obtenu. On a fait un bon truc avec Christophe, qui a parfois doublé le temps des accords, au lieu de jouer sur 1 mesure, il jouait un accord sur 2 mesures. C’est pas extraordinaire, mais ça a permis de faire des ambiances différentes dans le morceau. Premiers pas de musiciens…
Tu ne sais plus le chemin
Que tu dois prendre
Entre tout et rien
C’est à se méprendre
Choisis le bon côté
Piège à éviter
Les idées suspendues
Lâche-les sans retenues
Fais pas ça !
Tu n’es pas banni
Pourquoi se pendre ?
Vulgaire un fusil
Pour se descendre
Il y a d’autres solutions
Des biens plus tendres
Pose toi la question
Essaie de comprendre
Fais pas ça !
C’est vrai, il y a des jours où on sent mal
Où l’on préfererai se tirer une balle
Des jours où l’on est pas bien dans ses chaussures
C’est pas une raison pour se coller un mur
J’aime mieux du noir sur blanc même pas très sage
Mieux que le rouge sang en première page
Même si ce je dis n’ai pas suffit
Ecoute, réfléchis avant tes conneries
Fais pas ça !
Paroles et musique : ng
Printemps 90
La mutation est en cours, je cherchais à faire des choses plus évoluées musicalement. J’avais enregistré ce morceau, et j’avais tenté des choses, une ligne de basse en “slap”, un solo presque devastateur.
Peu à peu, les mentalités changent
Traditions, respects, valeurs sont des mots qui se perdent
Le matérialisme s’infiltre
Une société où les choses comptent plus qu’aimer
On baisse la tête, on claque nos portes
Mais si tu les ouvres, rien n’aura bougé
Nos murs graffités, nos tenues pensées ne valent pas des guerres pour nos différentes idées
C’est un deuxième débarquement
A traverser, il y a tout juste un océan
Mais ce voyage ne nous sauvera pas. Non, pas cette fois
New York à Paris
Tes lèvres gercées ont du mal à parler
Tes règles, tes conditions, je ne les connais pas
Et il y a des termes que nous avons oublié
Bonjour, s’il vous plaît, merci, au revoir
On tourne les serrures, on se boucle les oreilles
Mais si tu les ouvres, rien n’aura bougé
Nos couleurs, nos costumes frippées ne valent pas l’indifférence dans nos quartiers
C’est un deuxième débarquement
A traverser, il y a tout juste un océan
Mais ce voyage ne nous sauvera pas. Non, pas cette fois
New York à Paris
Dire que le combat soit difficile
Penser qu’il n’est pas vraiment utile
Et laisser notre fruit pourrir
Et laisser le mal envahir
Sortir les armes, ce n’est pas la peine
Ce conflit ne vaut pas la haine
En chacun de nous se trouve la paix
Seul l’harmonie nous réconcilierait
Paroles et musique : ng
Printemps 90
Petite chanson écrite à la guitare. L’influence “Golmanienne” (j’irai au bout de mes rêves), sans doute.
Et même si le ciel me tombe sur la tête
Et même si les vents jouent les trouble-fête
Et même si demain tout doit finir
Et que les dieux ne veulent m’accueillir
Il me restera mes rêves
Et même si un matin tu pars sans prévenir
Et que tu penses que notre amour ne puisse aboutir
Et même si la terre tourne sans avenir
Et même si corps et âme je me sens vieillir
Il me restera mes rêves
Et même si je trouves que les jours se répètent
Autant que mes phrases devenant un peu bêtes
Et même si je n’ai plus le goût des voyages
L’imaginaire sera mon meilleur paysage
Il me restera mes rêves
Et même si les images ne viennent plus à mes yeux
S’il faut faire l’effort pour voir juste un peu
Et même si les trains changent de direction
Je saurais retrouver ma destination
Il me restera mes rêves
Et même si tu dis que je ne suis plus concret du début à la fin
Que je perds mes mots dans les couplets, dans les refrains
Et même si tu dis que notre amour équivaut à ces chansons là
Que l’on se lève si haut pour retourner si bas
Il me restera mes rêves
Paroles et musique : ng
Printemps 90
Le texte parle de lui-même. Lors d’une ballade un dimanche après-midi aux premiers bourgeons du printemps, j’ai simplement regardé tout ce qui composait ce tableau. J’ai dû écrire les paroles en premier, puis la musique au synthé, sous une certaine influence d’un certain “Jean-Jacques”.
Il y a un peu de vent
Du soleil et puis des bancs
Des enfants qui grimpent aux arbres
Pour voir la vie d’un peu plus haut
Des mobylettes qui pétaradent
Pour dépasser les vélos
Il y a des petits, des grands
Quand commence le printemps
Il y a des joueurs de pétanque
Qui visent, tirent et puis manquent
Des mômes qui shootent dans un ballon
Fort pour qu’il aille au fond
Puis un couple qui se ballade
On les oublie, ils sont de passage
On pourrait peindre des tableaux
Mettre à la suite tout plein de mots
C’est un peu la toile de fond
Que je vous décris dans cette chanson
Les premiers pas d’un bébé
Suivi d’une mère inquiétée
On sait qu’il est long le chemin
Mais il se bat pour aller plus loin
Y’a un gars qui peind sa voiture
Et qui vient de se mettre en colère
Le ballon des gosses dans la peinture
Plus personne, ils ont tous pris l’air
On lit le sourire sur les gens
Quand c’est l’ambiance du printemps
On pourrait sortir nos guitares
Et puis chanter toutes ces histoires
Des amoureux sur le gazon
Aux enfants avec leur ballon
Quand vient le climat du printemps
Le cœur des gens est éclatant
Il nous reste juste un peu de temps
Avant que l’été ne soit présent
Paroles et musique : ng
Automne 90
Je me suis toujours demandé ce que faisait les piliers de bar (comme on les appelle) et quelle est leur histoire. Mon interprétation est assez romancée, car j’imagine que certains aiment vraiment ça, pendant que d’autres en sont prisonniers. Il n’y a peut-être pas d’amours finis ou de familles parties, mais que des âmes perdues… Quant à la musique, ça sonne Goldmann je trouve.
Leurs cœurs et leurs yeux sont vides
Des verres déclinent leur lucidité
Accoudés au comptoir, se décompte l’espoir
Ces personnes sont dans un bar
Leurs poches et leurs heures sont vides
Des mains qui soutiennent leur ébriété
Adossés au noir, leurs vies en cauchemar
Ces personnes y sont tous les soirs
Familles parties, sans souvenirs
Que sont-ils devenus ?
Amours finis, plus d’avenir
Ont-il survécu ?
Quand on sent un peu seul
On sait où trouver le réconfort
Et dire que c’est pas l’alcool
Qui nous mette ivre mort
Leurs têtes et leurs pensées sont pleines
Des rires qui acclament l’unanimité
Rangés comme des tiroirs, chacun sa place dans le bar
Ces personnes répondent “présent” pour boire
Leurs questions et leurs idées sont vaines
Des sourires qui annoncent l’amitié
Avaler comme des passoires, un autre pour la gloire
Ces personnes ne racontent pas leurs histoires
Batailles disputées, jamais gagnées
En sont-ils revenus ?
Ces combats sont truqués, mieux vaut abandonner
Croire aux portés disparus
Quand on sent un peu seul
On sait où trouver le réconfort
Et dire que c’est pas l’alcool
Qui nous mette ivre mort
Paroles et musique : ng
Début 92
Cette chanson marque une évolution (avec “certains disent”) dans l’écriture et la composition. Regard sur l’amour et sa longévité. Je voulais commencer à exploiter beaucoup plus les lignes de basse, à tenter des choses musicalement, à essayer d’avancer. Cette chanson pose les premiers pas de cette conquête.
Hasard d’une rencontre dans un lieu quelconque
Des gestes prémonitoires pour peut-être une longue histoire
Le poult augmente, le sang circule
Et sûrement qu’avec du recul, ces émotions seront moins présentes
Promesses de monts et merveilles, mais si dur seront nos réveils
Quand les désirs de liberté viendraient nous faire rêver
A d’autres royaumes remplis de glaives et de heaumes
Surtout, ne t’empresse pas d’allumer le feu car l’amour s’en va peu à peu
Qui peut dire encore éternité
Par les temps qui courent
Qui peut promettre la longévité
En des heures d’amour
Des projets en clin d’œil, l’avenir en sourires
Les passés sont si seuls, on voulait savoir comment finir
Tu cherches une route, une où il n’y ait pas de doute
Surtout, ne t’empresse pas de toucher les cieux
Car l’amour s’en va peu à peu
Refrain
On se rencontre, on se mariera
Combien d’enfants, deux ou trois ?
Les jours se ressembleront
On pensera que tous sont le plus long
Si on a la chance, on continuera
SInon, il faudra les avocats
A qui la garde, à toi, à moi ?
A qui la faute si l’amour s’en va
Rencontre d’un soir sans promesses d’histoires
Laissons-nous entrainer, laissons un peu le temps s’écouler
On verra ce que ça va donner, on saura s’il faut ainsi continuer
Mais ne me dis pas que tu m’aimeras même quand on sera vieux
Tu verras que l’amour s’en va peu à peu
Refrain
Paroles et musique : ng
Début 92
Cette chanson ainsi que “l’amour s’en va peu à peu” ont marqué pour moi une évolution dans l’écriture. J’ai essayé de construire des chansons plus “riches” avec ces deux là. A l’époque, j’étais épris d’une femme plus âgée que moi. Cette chanson parle de ça.
Il y a des années qui établissent un silence
Et des tranchées de génération
Ecart difficile pour une romance
Dur équilibre sur le fil de la raison
On peut voir comme un décalage
Un saut d’esprit par petits pas
Plus d’expérience dans ses choix
Et le destin s’obstine pour une différence d’âge
Il y a des années qui forgent une intelligence
Et des brouillards d’imagination
A croire qu’il manque un poison à ma substance
Si elle peut se défaire de ma passion
On met les pieds sur terre après un envol
Erreur des consciences au toucher d’une lâme
Celle qui m’a blessée au parfum d’une femme
Reviennent les heures qui nous isolent
Certains disent qu’il n’y a pas d’âge
Devrait-on les écouter
Ils disent qu’aimer c’est un voyage
Où le temps ne sait exister
Il y a des années qui forcent le respect
On ne discute pas le choix de ses aînés
De mon cœur sourd à son petit regret
Quand seul nos naissances sont à accuser
Devrait-on s’dire adieu en se serrant la main
Ou bien se perdre de vue en disant “à bientôt”
Mais je cacherais ma peine avec les mots
Quand je vois que nos âges ne donneraient rien
Refrain
Paroles : ng
Musique : Grégoire Rainotti
Printemps 92
C’est la première chanson du groupe, comme je l’explique dans l’histoire musicale très drôle, lors d’une répétition un samedi après-midi dans le garage des parents de Manu, Greg nous a sorti un arpège rapide sur 3 accords, je lui ai demandé ce que c’était et il ne le savait pas, on a fait une petite variation sur les accords. La répétition suivante, je venais avec les paroles. Ce n’est pas une grande composition, mais c’est la première… Le texte parle de lui-même.
Ligne droite pour un chemin de croix
Plusieurs directions, juste une foi
Sans compromis, jamais baisser les bras
Oublier tout ce qu’il y a autour de soi
Se convaincre que rien ne m’arrêtera
Hisser les voiles et se jeter à l’eau
Ne pas se retourner quand on me regardera
Partir, même si une part de ma vie est dans mon dos
Toujours faire ce dont j’ai envie
Longer les routes, traverser les bars
Juste sous deux mains, une guitare
Vivre et chanter pour le Rock and Roll
Chaque soir un temple dont on est l’idole
Le noir soudain envahit la scène
Les applaudissements illuminent nos histoires
Respirer les vôtres et jouer les miennes
Plier bagages au matin pour un autre départ
Toujours faire ce dont j’ai envie
Paroles et musique : ng
Printemps 92
Cette chanson parle de celle qui est évoquée dans “certains disent”. Les midis, on déjeunait parfois à un endroit, un peu vallonné et gazonné. On aurait dit comme des plaines, que l’on dévalait parfois. Comme des chevaux prenant leur galop. Pour le refrain, il fallait que ce soit la libération, d’où un passage plus musclé que le couplet axé vers la mélodie. Pour finir vers un passage instrumental, sur un rythme qui évoque le galop d’un cheval.
On se parle à demi-mot
Par bribe, bout de phrase
On se frôle dos à dos
Comme des couloirs que l’on rase
Nous comprenons nos gestes inaperçus, sans doute
Mais nous feignons l’ignorance
Nous simulons sûrement la mauvaise écoute
Juste laisser une distance
On se croise souvent par hasard
On dit qu’il fait bien les choses
Chaque regard est une petite histoire
Que l’on ne connaît pas, la vérité reste close
La flamme vacille, l’étincelle ne prend pas feu
Nous rassemblons nos ressemblances
Un cap à franchir pour s’apprécier encore mieux
Juste bousculer la chance
Libérons les chevaux sauvages
On prend compte de chaque attention
Accompagné de timides sourires
On multiplie les fréquentations
A la poursuite du même désir
La gorge nouée, le cœur serré, le souffle coupé
Des perles de sueur coulant sur nos fronts
Nos mains liées à un rythme emmené
Pour une course à émotion
On pense à notre union
Chacun de notre côté
Que vienne le jour de libération
Où l’on pourra s’enlasser
Mais on laisse nos sentiments en suspend
Pour quelles raisons l’effroi et la peur ?
Peut-être le temps est plus decent
Mais n’oublions pas notre heure
Libérons les chevaux sauvagesLorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Ut elit tellus, luctus nec ullamcorper mattis, pulvinar dapibus leo.
Paroles et musique : ng
Printemps 92
Cette idée de chanson m’est venue au printemps, alors que j’étais au travail, et que je n’avais pas grand chose à faire. Par la fenêtre, j’ai remarqué une vingtaine ou trentaine d’oiseaux qui volaient ensemble, en formant une sorte de ronde, et le titre était là, devant moi : le bal des hirondelles. J’ai écris les paroles en 1 heure environ. J’ai dû trouver la musique peu de temps après, pour ce qui est de la structure principale, notamment le refrain. Le couplet a subi plusieurs “interventions” différentes jusqu’à trouver sa mouture finale. On commençait à jouer cette chanson en groupe, mais il manquait un petit quelque chose à cette chanson. Lorsque j’étais à l’armée, pendant un voyage vers une décharge municipale (oui, c’est bien loin du bal des hirondelles), j’ai imaginé de placer une guitare slide pendant le passage musical. Ce que Greg accomplit avec talent, et il trouva également la descente d’accords à la fin de la chanson, ainsi que des superbes harmonies vocales pendant le refrain..
Ainsi vont, font, sont les hirondelles
Forment des rondes dans le ciel
Elles ont l’air d’une danse irréelle
Quand elles se mélangent entre elles
Le ciel déploit tes ailes
L’air maintient tes envols
Quelques battements naturels
Pour quitter notre sol
Tu as le choix des destinations
De la terre à la mer par le ciel
De l’herbe sèche à l’eau de sel
Libre vol à d’autres horizons
J’aimerais aller au bal des hirondelles
Virevolter, libre dans le ciel
Sans pavé freinant mes élans
Juste les arbres au repos de temps en temps
Autant que t’emporte le vent
Rend visite à d’autres continents
Passer de la neige au soleil
En quelques brassements d’ailes
Pas besoin de bateau pour traverser les océans
Ni d’eau pour les plus grands déserts
Pas besoin de boussole pour se perdre dans les vents
Tu te laisses aller dans l’air
J’aimerais aller au bal des hirondelles
M’élever, danser dans le ciel
Sans bitume arrêtant mes élans
Juste les branches au repos de temps en temps
J’aimerais aller au bal des hirondelles
M’envoler, libérer mes ailes
Sans asphalte stoppant mes élans
Juste les nids au repos de temps en temps
J’aimerais aller au bal des hirondelles
Danser en deux pas perpétuels
Sans le sol cessant mes élans
Juste le ciel me berçant au gré du vent
Paroles et musique : ng
Printemps 92
Quand Manu (le batteur du groupe) battait un peu de l’aile, sans que l’on sache vraiment pourquoi, un coup il était là, un coup il ne l’était pas, j’ai écris cette chanson sur cette façon de partir à l’anglaise, sans annoncer quoi que ce soit, sans dire la vérité en face. Il était revenu depuis, puis il a joué la chanson, sans jamais savoir qu’elle lui était destinée. Cette chanson a beaucoup de rajout d’arrangements. Notamment quand Ben est venu répéter pour la première fois avec nous aux studios 3-4. Greg a commencé à improviser avec le fameux accord Hendrixien pour retomber sur cette chanson. Quel souvenir ! Puis bien des mois plus tard, on a rajouté un break avant le solo final. C’était une des chansons que l’on maîtrisait le mieux.
Dans la quiétude, tranquilité
Rien qui ne puisse nous bousculer
Des doutes subsistent à ton égard
A quand l’annonce de ton départ ?
Tu vas de prétextes en alibis
Langue fourchue, pas vu, pas pris
Un peu de cran, de vérité
Au lieu de doucement, se débiner
On renferme tous quelque choses dans nos têtes
Tenues secrètes, il faut bien que j’accepte
Mais il y a d’autres façons de partir,
D’autres façons de mentir,
D’autres façons de partir
D’autres façons de s’enfuir
Bien au calme, sérénité
Rien qui ne puisse nous échapper
Flottent des flous flagrants
A notre pacte de faux-semblants
Tu vas de surprises en envolées
L’absence présente un envoûté
Du courage, serre les dents
Montée d’adrénaline, sers le sang
On renferme tous quelque chose dans nos cœurs
Idées tabous, et l’absolu demeure
Refrain
Tu m’offres un choix indiscutable
Une proposition à l’amiable
Une panoplie d’un seul désir
Dis ce que tu peux ressentir
Refrain
Paroles et musique : ng
Printemps 92
Quand j’étais en BEP, j’avais discuté avec un pote qui avait fait 8 ans de solfège quand il était enfant, et sans jamais toucher un instrument de musique. Dans ce texte, je voulais parler des écoles qui “fabriquent” des machines à lire le solfège en oubliant l’essentiel : le plaisir de jouer de la musique. Bon, je sais bien que ce n’est pas une généralité et heureusement. Il y a beaucoup de jeux de mots dans ce texte. Pour la musique, je jouais un jour de la guitare électrique, et par accident, j’ai joué les 6 premières notes de cette chanson, ce petit riff au début de la chanson, et tout a démarré de là. Ça m’arrive quelquefois de jouer quelque chose par erreur et que ça devienne une musique pour une chanson. Le tout est de savoir “exploiter” cet accident. L’idée que j’avais eu pour le passage instrumental était de faire une “confrontation” de guitare, une mesure jouée par un solo classique, la mesure suivante jouée par un solo rock (ce qui aurait illustrer le thème de la chanson). Mais je me souviens que les autres anonymes trouvaient ça trop compliqués. Donc, on l’a fait mais de façon plus “simplifiée”.
Tout petit, j’ai suivi des cours de théorie
“N’ait quinte mon enfant, c’est fondamental les tierces“
On a joué aux quartes de Vivaldi au Rémi
Je n’étais qu’une ronde dans leurs pièces
Quatre temps instruits, un peu mal au cerveau
Le savoir-faire sans manipulations
Ils m’ont mis au piano et ça allait qu’”ré en do”
Je n’étais qu’une blanche dans leurs tons
Et souvent une phrase me venait en tête
Laisse aller le rock’n roll
Adolescent, toujours un piano pour demain ?
On m’a crié “faute” pour une mauvaise touche
Ils m’ont dit que trois accords ça sonnait “crétin”
Je n’étais qu’une noire à leurs bouches
Avant de passer le Bach, j’ai joué Mozart
Ils ont sali “mi la si” en me disant : “ça c’est lassant”
Interdit de changer le piano en une guitare
Je n’étais qu’une triple-cloche dans leurs temps
Et souvent une phrase me venait en tête
Laisse aller le rock’n roll
J’ai retenu bien plus de leçons qu’ils m’en avaient donné
Appris à séparer les chants de coton et les cours du roi
Leurs blanches contre mes noires sont dans ma mémoire
Mais je voudrais surtout leur chanter
Laisse aller le rock’n roll
Paroles et musique : ng
Printemps 92
Une prise de position sur les médias qui entourent, qui constituent un véritable spectacle. A savoir si ils informent ou si ils font une course à la vente et à l’audimat ? Un peu des deux sûrement. C’est une chanson qu’on aimait jouer avec le groupe, très rock. Pour la musique, c’est du rock avec un riff principal très simple. Il y a le pont musical qui sort un peu du principe avec l’alternance majeur/mineur. Pour le solo, j’avais eu l’idée de changer de tonalité.
Présent vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept
Ils traquent les coups de théâtre ou les coups de tête
Journaux, télés, radios, tels sont leurs moyens d’apparition
Ce qui compte pour eux, c’est l’information
Vérité ou non, le primordial, c’est la diffusion
Choquante, anodine, mais il faut que ça crève l’écran
Le micro branché toute la journée, c’est leur mission
Et puis un scoop à la grande écoute secoue les gens
Mais quel est leur pôle d’attraction ?
Quel type d’homme pour cette profession ?
Mais je lance un hymne aux médias (dans l’immédiat)
Mais je chante un hymne aux médias (dans l’immédiat)
Leur emploi du temps, c’est une course à la montre sans déviations
Propos à scandales, couvertures aguicheuses marquent l’attention
Chaque mot choisi, choyé pour la mort en photo
Une belle présentation fait partie de leur boulot
Le grand messe à vingt heures, le costard-cravate, brushing
L’œil perce la caméra, le journaliste illumine
D’une naissance à un attentat, ne pas perdre le sourire
Garder l’impact du spectacle intact dans le meilleur ou dans le pire
Mais quel est leur principal motivation ?
Mais quel individu pour ces interventions ?
Mais je lance un hymne aux médias (dans l’immédiat)
Mais je chante un hymne aux médias (dans l’immédiat)
Paroles et musique : ng
Printemps 92
C’est une des premières chansons écrites pour le groupe, la deuxième ou troisième je crois. Et déjà la recherche de couleur d’arpège, d’essayer de trouver autre chose que l’on a déjà entendu. Le texte n’est pas particulièrement original, mais bon… j’ai réussi à faire un petit jeu de mot dans le refrain et à la fin de la chanson.
J’essaie de vivre en harmonie. Des sourires au petit matin
J’essaie de vivre en harmonie. Des pas en couleurs au quotidien
J’essaie de vivre en harmonie. Que mes proches deviennent mes prochains
J’essaie de vivre en harmonie. Chaque homme suit le même chemin
Des présent imparfaits
Des futurs aux passés composés
Mais quel temps irait ?
Pour qu’une harmonie naisse
De l’indifférence qui grandit
A l’égoïsme qui se multiplie
Serrons-nous poings et mains
Pour créer l’harmonie
Tu essaies de vivre en harmonie. Dans ton infime espace
Tu essaies de vivre en harmonie. dans la foule, dans la masse
Tu essaies de vivre en harmonie. Tout en tenant ta place
Tu essaies de vivre en harmonie. Chaque homme suit la même trace
Des présent imparfaits
Des futurs aux passés composés
Mais quel temps irait ?
Pour qu’une harmonie naisse
De l’irrespect qui sévit
A l’intolérance qui nous replit
Donnons nous cœurs et liens
Pour créer l’harmonie
On essaie de vivre en harmonie. Se mélanger sans s’oublier
On essaie de vivre en harmonie. Chaque homme suit la même destinée
Des présent imparfaits
Des futurs aux passés composés
Mais quel temps irait ?
Pour qu’une harmonie naisse
De l’indifférence qui grandit
A l’égoïsme qui se multiplie
Serrons nous poings et mains
De l’irrespect qui sévit
A l’intolérance qui nous replit
Donnons nous cœurs et liens
Nos petites guerres inutiles
Nos batailles aux blessures difficiles
On se tue trop souvent par jeux
Pensons autant à “tu” qu’à “je”
Pour créer l’harmonie
Paroles et musique : ng
Eté 92
C’était Xavier (bassiste de la première mouture du groupe), qui avait sorti une ligne de basse assez sympa. Elle fut la base de cette chanson. On a peu joué ce morceau. Je me souviens que les accords pour le refrain étaient très “bateaux”.
Il y a une sensation particulière au début d’une relation
Mélange de découvertes où règne l’émotion
Le charme de l’attirance opère dans le corps des inconnus
C’est un feeling qui nous arrache du sol, un peu comme la magie
Regardons-nous, le cœur battant
Entre le bonheur et l’inquiétude
La force et la foi d’être ensemble
Mais savons-nous pour combien de temps ?
Regardons-nous, sans nous connaître
Il y a cette vieille complicité
Qui n’est offerte qu’à ceux
Qui ont dû endurer, traverser
Ne perdons pas la magie
Des premiers instants
Se faufilant un feeling en vie
Qu’il faut conserver tout le temps
Regardons-nous, la chance aidant
Respirer les heures comme des secondes
Il y a des signes qui ne trompent pas
Ça passe vite quand on se sent bien
Regardons-nous, laissons paraître
Ce que nous sommes et devons être
Les vieux clichés sont à proximité
Rides de joies sur visages incontournables
Refrain
Regardons-nous, les crânes éfrontés
Nous révoltant toujours pour ce qui nous choque
C’était hier, une vingtaine d’années, rien n’a changé
Nous sommes les mêmes en un peu plus usés
Regardons-nous, et surtout notre traversée
Tous les endroits fréquentés avec le même pied
Le sommet atteint, d’autres monts à grimper
C’est devant que ça se passe pour ne pas se lasser
RefrainLorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Ut elit tellus, luctus nec ullamcorper mattis, pulvinar dapibus leo.
Paroles et musique : ng
Eté 92
Une fois de plus, ce fameux thème de l’apparence qui m’était apparemment très cher à une certaine époque. Je commençais à tenter un peu des allitérations (tes fausses fresques te facilitent). Musicalement, j’avais trouvé les accords à la guitare. Il n’y a rien de bien original…
Tu te caches le visage chaque fois
Que tu passes devant les miroirs
Tu as peur que ton reflet te noie
Tu préfères éviter ton histoire
Tu te voiles la face
Tu ne te voie pas en face
Tu longes les murs des rues
Pour ne pas croiser les passants
L’effroi de te montrer nu
Dans le regard des gens
Et tu changes de trottoir
Quand une vitrine se fait miroir
Tu veux juste te regarder
Dans le miroir aux illusions
Il resplendit la beauté
D’un visage sans nom
Profiter d’un autre profil
C’est si facile
Quand tu évoques ton passé
Tu ne donnes que des mensonges
Tu magnifies pour charmer
La vérité que tu ronges
Et tu brilles les soirs
Mais ton étoile est filée au matin
Elle te croit vrai et sincère
Tu la trompes avec une autre vie
Elle ne se doute d’aucun mystère
Plus elle est proche, plus tu t’enfuis
Et puis elle te demande qui
Est avec elle dans un lit chaque nuit ?
Refrain
Milles malices, mascarades
Tu t’emprisonnes d’où tu t’évades
Tes fausses fresques te facilitent
Aux yeux des autres qui t’invitent
A te voir dans le miroir aux illusions
Paroles et musique : ng
Eté 1992
Je me souviens que lorsque j’allais, enfant, chez mon cousin en vacances, on allait parfois à la messe le dimanche matin. Il habitait un petit village de 500 habitants. Tout le village était présent dans l’église, endimanché. Je portais un regard ironique sur toute cette assistance qui ne venait que pour se montrer et faire bonne figure. Je crois que l’idée de cette chanson vient de là. Musicalement, je voulais faire un truc dans le genre country-blues.
Lève les bras vers le ciel, Implore le désir essentiel
Quête une aumône en prière, A genoux, les mains croisées vers la pierre
Assis, debout, montre nous du doigt, Dis-nous qui ne crois pas en toi
Sûr qu’on s’étend à plus d’un pêché, Dans nos eaux troubles, on peut nager
Lève les bras vers le ciel, Perd pas cette foi irréelle
Tu te sens sale, vas te confesser, La fourche du diable va t’emporter
Tend les mains où tombe la pluie. Car le soleil coule des pays
Y’a t’il un dieu qui est là ? La nature est mal faite parfois
Force divine, tu es bien là. Pourvu que je n’ai ni chaud, ni froid
Le seigneur est une croyance admise. Donne la pièce à la messe pour l’église
Refrain
Chaque dimanche, tu mets ton costume
Mais tu finiras en tenue posthume
Croire et prier sont dans nos coutumes
Le péché non commis est une amertume
Croix de bois, croix de fer. Si je mens, je vais en enfer
Où est le bien, où est le mal ? Chacun poursuit son idéal
Lève les bras vers le ciel. Regarde les nuages du paradis
La terre promise, où est-elle ? Je sens que l’enfer n’est pas loin d’ici
Où est le bien, où est le mal ? L’homme est-il animal ?
Y’a t’il enfer ou paradis ? L’homme construit et puis détruit
Soulève ta foi vers le ciel. Implore le désir essentiel
Appel d’un paradis, d’une terre. Couché, les mains pliées sous la terre
Paroles et musique : ng
Eté 92
J’avais un petit truc à la guitare dans le genre un peu bossa-nova. J’ai mis des paroles dessus. Rien d’extraordinaire.
Ils rêvent tous à une femme parfaite
Belle, intelligente, coquette
Ils idéalisent une créature fantastique
Qu’elle soit belle (bis)
Ils imaginent tous un top-model prix nobel
Douce, tendre et de sucroît naturelle
Ils désirent un être fantasmatique
Qu’elle soit belle (bis)
Ils cherchent encore et toujours cette femme
La beauté et le mystère s’en émane
Ils veulent une dame merveilleuse
Qu’elle soit belle (bis)
Elles rêvent toutes d’un homme idéal
Qui les fasse rire, qu’il soit original
Qu’il leur montre les plus beaux endroits de la terre
Qu’il soit beau (bis)
Elles imaginent toutes un aventurier solitaire
Un héros des temps modernes en galère
Poursuivi d’infatigables ennemis qui lui font la guerre
Qu’il soit beau (bis)
Elles cherchent encore et toujours cet homme
Sa force et son humour les étonne
Elles veulent un homme merveilleux
Qu’il soit beau (bis)
Mais on reste dans son film, dans son roman
Qui croit au prince charmant pour la belle au bois-dormant ?
Sans nul doute qu’ils soient merveilleux
Qu’ils sont beaux (bis)
Paroles et musique : ng
Eté 92
Il y a des fois, je ferais mieux de m’abstenir. Il me semble que cette chanson est née des délires que faisait Xavier (le premier bassiste du groupe) lors des répèts. Il singeait les groupes de death metal en faisant : “death-death-death-death-death…” assez rapide et caricatural. Je crois que ça vient de là… Lorsque j’étais à l’armée, un pote avec qui je faisais le voyage lisait mon classeur de paroles (sans aucune musique) et ce sont les paroles de cette chanson qu’il préfèrait, comme quoi, les paroles, c’est comme le chocolat, il y en faut pour tous les goûts.
Trop de barrières qui m’empêche le passage
Trop de cimetières comme autoroute à péage
Trop de lanières qui me serrent comme un corsage
Trop de mystères qui annihile mon courage
Elle rôde vêtue de noir avec sa faux
Elle met sa toge pour un meurtre sans défaut
Je cours désespèrement
Elle est dans toutes les rues
Autour de moi, je la sens
Je suis traqué par l’inconnu
Death
Trop d’étrange qui se manifeste
Trop de peur qui m’empeste
Trop de mélange qui me monte à la tête
Trop de frayeur, il faut que ça s’arrête
Elle est peut-être là, tout prêt de moi
Elle attend silencieuse que je fasse un faux-pas
Je cours désespèrement
Elle est dans toutes les rues
Autour de moi, je la sens
Je suis traqué par l’inconnu
Death
Elle m’a trouvé, je suis libéré
Des mes angoisses, de mes peurs et des sueurs froides
Un simple coup suffit pour l’éternité
C’est le domaine du dernier arrêt
Death
Paroles et musique : ng
Eté 92
En gros, de l’action plutôt que des mots, on verra ensuite. Un peu d’allitération au passage. Musicalement, ça devait être Lenny Kravitz et son “are you gonna go my way” qui m’a influencé. Pour le solo, je voulais faire 2 passages distincts, une coupure après le refrain puis une montée musicale guitare/cuivres.
Ne pas s’embarrasser de superflu
Et s’embraser pour des plans inconnus
Juste s’embrasser en oubliant le contenu
Ne pas s’embarrasser d’embraser l’embrassée mise à nue
Trouvons-nous avant de nous chercher
Donnons-nous les réponses avant les questions
Aimons-nous avant de nous détester
Loin de tout calcul, établir une relation
L’essentiel
Ne pas se lasser dans de vives discussions
Se laisser aller à nos simples positions
Juste s’enlasser en oubliant les illusions
Ne pas se lasser de se laisser aller enlasser la dérision
Mélangeons-nous avant de nous séparer
Donnons-nous les conséquences avant les causes
Attardons-nous avant de nous dépêcher
Loin de tout échec, l’amour mérite que l’on ose
L’essentiel
Chahutages futiles, disputes inutiles
Faisons-nous dociles
Face à nos envies faciles
Vivons pour l’essentiel
Paroles : ng
Musique : Grégoire Rainotti
Automne 92
Lorsque j’étais à l’armée, j’avais prêté à Greg mon matos d’enregistrement, puis un jour que j’étais chez lui, il m’a fait écouté (avec beaucoup de désinvolture) une mélodie à la guitare avec un accompagnement à la guitare également, un peu jazzy. Ouaaa, le flash ! J’ai accroché tout de suite. Je lui ai demandé de me montrer les accords, puis j’ai fais le texte chez moi après. Je me rappelle que le chant, au départ, suivait la mélodie de la guitare, puis j’ai trouvé que ça ne “punchait” pas assez, pour enfin prendre sa forme définitive.
Si le poids de la déprime t’emmène
Si tu accuses le coup sous les problèmes
Je n’vois qu’un seul moyen de t’en sortir
Suis le swing (ter)
Si le désespoir t’emprisonne
Si pour un rien tu en fais des tonnes
Je n’vois qu’un seul moyen d’en finir
Suis le swing (ter)
Ne rate surtout pas le rythme
Met en sursis tes soucis
Claquer des doigts te viendra comme ça
A force d’écouter le swing
Suis le swing (ter)
Si la solitude te sollicite
Si l’incertitude se facilite
Je n’vois qu’une chose pour leur échapper
Suis le swing (ter)
Si les souvenirs sussurrent ton envie
Si tu ressasses le passé en ennui
Je n’vois qu’une chose pour t’évader
Suis le swing (ter)
Ne rate surtout pas le rythme
Met en sursis tes soucis
Taper du pied te viendra comme ça
A force d’écouter le swing
Suis le swing (ter)
Si l’humour n’est pas à ton humeur
Si les erreurs du jour se comptent en heures
Je n’vois qu’une phrase pour t’égayer
Suis le swing (ter)
Ne rate surtout pas le rythme
Met en sursis tes soucis
Chanter cet air te viendra comme ça
A force d’écouter le swing
Suis le swing (ter)
Paroles et musique : ng
Mai 93
Dernière et dixième chanson du “concept album”. C’est la fin tragique et lugubre. Un peu théâtral. Un peu trop… Je ne me souviens pas de la musique, mélodie, seulement que c’était composé au synthé avec l’idée de chœur dans le refrain qui chanterait les paroles entre parenthèses.
Bien des années après, j’ai dû mal à me souvenir du fil conducteur de ces 10 chansons, bien qu’il y ait des liens entre certaines. Il me semble que je suis lancé dans “l’aventure” sans vraiment d’idée précise, peut-être d’ailleurs sans fil conducteur réel. C’est un mélange de pas mal d’élément : l’histoire de Robert Johnson (au travers du film Crossroads que j’avais vu chez Xavier) pour les chansons “à l’intersection”, “le pacte”, “le pays du blues”, celle de Jimi Hendrix, “Au mage” qui peut être liée à Robert Johnson ceci dit, mélangé à mes propres sentiments “on naît seul”, “comment veux-tu que je positives ?”, “le vol du bourdon”, “frapper au cœur”, “je caches ma peine”. Puis “le jour où je partirai” pour boucler la boucle avec “on naît seul”. Le tout sur une période d’écriture d’une quinzaine de jours, et pour chaque chanson en une heure environ (pour les textes). C’est une expérience “intérieure”…
Je partirai bien avant vous
Sur les chemins aux nombreuses croix
En m’accompagnant, des souvenirs fous
Toujours des parcours en émoi
Vous ferez tomber les rires
Pour décocher les larmes
Juste derrière, vous serez un empire
Qui me suis sans bruit, sans vacarme
Il fallait bien qu’elle me reprenne
On jouera ici la dernière scène
Le jour où je partirai (où tu partiras)
N’ayez surtout aucun regret (aucun on aura)
C’est un nouveau monde qui m’admet (où tu partiras)
De cette mort naissante, je vous promets qu’on se reverra
Arrivé devant l’autel
Juste au bord du gouffre
Repenser à l’essentiel
Ces histoires au goût de souffre
Vous me hisserez dans le fond
Où j’atteindrais la lumière
Le rituel pour mon nouvel horizon
Vous me couvrerez de poignées de terre
Petit passage aux traces de pas
Empruntes de mon cœur sous vos toits
Le jour où je partirai (où tu partiras)
N’ayez surtout aucun regret (aucun on aura)
C’est un nouveau monde qui m’admet (où tu partiras)
De cette mort naissante, je vous promets qu’on se reverra
Paroles et musique : ng
Mai 93
C’est la neuvième chanson du “concept album”. Ce morceau est un hommage à Jimi Hendrix. S’il y en a bien un qui a dû signer un pacte à l’intersection, revenu du pays du blues, c’est bien lui.
J’avais visionné sa prestation à Woodstock en vidéo, et j’en suis toujours pas revenu. C’est vraiment « le guitariste électrique », tout guitariste qui se respecte ne peut passer à côté du grand Jimi. Et comme tout ces êtres ultra-surdoués, il était tellement étonnant avec sa guitare, qu’on oublie également le compositeur, le parolier, le chanteur. Que serait la musique actuellement sans lui ? Il fait partie pour moi de ceux qui font avancer les choses. Le texte relate tout ça, avec beaucoup de jeux de mots, de référence à ces chansons et à son personnage, des fois c’est un peu traduit brut de pomme (pardonnez mon anglais approximatif). Pour ceux qui s’interrogent sur certaines phrases, n’hésitez pas à m’emailer de questions, je vous répondrais.
Il habitait une maison rouge
Depuis son arrivée, tout a changé
Qui l’a envoyé pour que la musique bouge ?
Véritable révélateur, il a tout déclenché
Il est juste passé là pour nous montrer
Les différentes façons de nous développer
Il fut poète, prophète, messie
Ses seuls amis étaient Joe et Mary
Venu du pays de la dame électrique
Pour tomber dans nos villes aux importants trafics
Sa dernière chanson, chantée sur répondeur
« J’ai besoin d’aide“, « veuillez soigner mon cœur »
Etoile solitaire faisant pleurer sa guitare
L’enfant voodoo nous conta ses plus histoires
Tombé du ciel pendant un de ses nombreux sauts
Il abandonna, passa l’arme à gauche
Et pour écrire ses plus beaux morceaux
Il mit trop souvent le feu à la mauvaise chose
Militaire dévastant l’hymne américain
En tenue d’indien avec un fusil à la main
Magicien des sons, James dans un Marshall
Les plus belles mélodies sur fond de bruit sale
Il était allé jusqu’au bout du risque
Prononcez son nom en capitale, Jimi Hendrix
Refrain
Paroles et musique : ng
Mai 93
8ème chanson du fameux “concept album”. Revenu du pays du blues et ses peines de cœurs, ce n’est pas si facile de cacher sa peine encore brûlante.
C’est une chanson sur laquelle on peut danser. Cette idée m’est venue un soir où l’on était, avec le groupe, dans un pub à écouter de la musique de jeune rock’n roller. Je devais pas être très à la fête ce soir là, et pourtant, j’avais pas mal amené la rigolade. Un clown triste en quelque sorte. Pour la musique, j’ai essayé d’explorer quelques colorations dans les accords de guitare. Puis, pour”casser” un peu l’éternel couplet/refrain, j’ai changé pour le passage instrumental les accords. Greg a sorti un solo très mélodique, que l’on pouvait chante. Egalement une ligne de basse dans un style reggae (pour le couplet), avec une guitare rythmique dans le style reggae également, mais le tout à la sauce chanson française (j’aime pas dire variété même si c’est le cas, je trouve que ça donne un aspect péjoratif).
Se mêler à la foule
Et jouer les clowns
Paraître au firmament
Etre radieux, rayonnant
Amener l’enthousiasme
Juste porter un masque
Au maquillage qui dégouline
Et au sourire qui vous mutile
Entouré de ses meilleurs amis
Ne pas montrer ce que je vis
Oh, je caches ma peine
J’vais pas gâcher une belle scène
Et si je revêts un costume noir
Le clown triste vous ferait rire ce soir
Des ambiances euphoriques
On se doit d’être de circonstance
Vent de panique si je m’explique
Sur les bienfaits de mon apparence
Boire les délices de l’ivresse
Noirs, mes délires le sont sans cesse
Et user encore plus d’humour
Ironie, dérision sont mes détours
Pour tout ce qui m’accapare
J’ai décidé de tout cacher ce soir
Refrain
Paroles et musique : ng
Mai 93
Septième chanson du “concept album”. Une bonne chanson que j’aime jouer encore aujourd’hui. Après l’intersection, la signature du pacte, c’est le retour du pays du blues.
Je souhaitais “casser” pour une fois les rimes, ce qui explique des rimes qui sonnent de façon “conjointes” : blues, grises, l’aise, moroses… Musicalement, c’est un style de blues non traditionnel (12 mesures) pour le couplet, et je voulais “casser” également pour le refrain. La fin est heureuse (sorti du pays du blues) avec une sorte “d’engouement” musical. La fin de la chanson n’était pas réellement définie, elle a pris différentes moutures avec le groupe, puis je l’ai modifié également à l’acoustique.
Je reviens du pays du blues
De ses journées grises
Je ne me sentais pas à l’aise
Dans ses climats moroses
Je reviens du pays au soleil noir
Qui vous bronze de désespoir
Là-bas on a recouvert le ciel
D’une toile de souvenirs d’elle
Celle qui vous a traîné par le bras
Et vous a emmené dans ce pays-là
Je reviens de ces terres inconquises
De ces plaines qui vous enferment
De cette mort d’envie de sa peau exquise
Là où elle m’a amené, j’y mets un terme
Je reviens du pays du blues
Et de ses milles souffrances
Quelques mots qu’on prononce
Mal au cœur et son visage qui me pince
Je reviens du pays aux portes fermées
Où personne ne peut vous soulager
Là-bas tout le monde a le prénom
De cette mutine qui vous a laissé sans raison
Celle qui vous a traîné par le bras
Et vous a emmené dans ce pays-là
Refrain
Paroles et musique : ng
Mai 93
Sixième chanson du “concept album”. On est après l’intersection, au moment où l’on signe le fameux pacte avec le diable qui nous donnera un don extraordinaire, en l’occurence une façon incroyable de jouer de la guitare par exemple. Ce n’est ni plus ni moins l’histoire de Robert Johnson, un légendaire bluesman à qui l’on prêtait ce fameux pacte. J’avais trouvé un truc blues à la guitare dont je n’ai pas de souvenir.
Nous nous sommes croisés
Au carrefour d’une contrée
Ces intersections de pays
Ont tous leur arbre maudit
Il m’a tendu une feuille
A la toucher, je prenais racine
Changer de branche et en être au seuil
Un formulaire de relation divine
Il me donna une plume
Pour signer sa requête
C’était la coutume
Pour qu’il m’accepte
Il m’ordonnera tous ses désirs
Et je lui vouerai obéissance
Je délaisserai certains plaisirs
Mais en échange j’aurai la chance de vivre les articles du pacte
J’ai donné ma main au diable
Et jeté mon cœur au feu
Il m’a montré de quoi je serais capable
Une fois l’acte rempli de mon mieux
L’ombre de sa cape couvrait son visage
Je n’ai pas pu distinguer qui il était ?
Et il n’employa aucun langage
Mais me fit comprendre ce qu’il voulait
J’ai donné mon corps, donné ma vie
Voué mon âme à cet étranger
Missionnaire, je colporterai mon acquis
Et j’en tirerai tous les succès
C’est le prix pour évoluer
Pour faire resplendir la lumière
Mon seul choix était de ne pas signer
Mais le sacrifice est légendaire
C’est ce qui est inscrit dans le pacte
Paroles et musique : ng
Mai 93
5eme chanson du “concept album”. Dans l’histoire de ce fameux album, ça parle de cet endroit où il y a un arbre à l’intersection de 4 ou 5 chemins, où le diable se manifeste et où l’on peut signer un pacte… Ça pourrait parler également de ces moments que l’on a l’impression d’avoir déjà vécu…
Musicalement, c’est assez mystique avec ce bourdon de la corde mi aigu. Je pense avoir été influencé par une musique de Steve Vai (Burning down the mountain). C’est un peu dans le même style. Je me rappelle avoir fait écouter ça à Greg, et il a trouvé une deuxième guitare juste après la fin de chaque couplet. Normalement, les 2 parties de guitare s’entrecroisent. Ça fait comme une intersection…
Il y a des moments que l’on revit
Des passages qui nous semble déjà vécu
Et puis un trouble occupe l’esprit
On se laisse emporter par l’inconnu
Cette impression de deuxième prise
Juste quelques secondes suffisent
Pour arriver à l’intersection
C’est quasiment un instant divin
Dans une vie antérieure fut-on devin ?
A imaginer cette séquence précise
Quand le feu du futur nous attise
Et prisonnier par la domination
Qu’adviendrait-il en cas de rebellion ?
Peut-être une intersection
Est-ce un couloir d’une quelconque destinée
Cette petite frontière pourrait tout vous changer
Qu’en savons-nous, tout à imaginer
Sur cette pensée floue d’irréalité
Percer le mystère quand la magie opère
De ces croisements secrets qui nous sont offerts
Arrivé à l’intersection
Prenez garde la prochaine fois
De cette descente dans le vide
A ces carrefours, on ne sait pas
Calmez un peu votre engouement rapide
Peut-être merveilleux comme voyage
A qui a t’on affaire, à quel adage
Sur le palier de l’intersection
Paroles et musique : ng
Mai 93
4ème chanson du “concept album”. Après l’adolescence et ses questions, devenu jeune adulte et travailleur, d’autres questions sur ses semblables.
Je ne vois pas trop le rapport avec le fromage cependant. Il faut dire que je n’ai pas pris de temps pour écrire ces chansons, je sais c’est pas une excuse. Généralement en 30-45 minutes, c’était torché pour les paroles. Je me souviens que partiellement de cette chanson. Cependant, je me rappelle que j’avais trouvé des supers accords pour le refrain, très jazz, très colorés. J’ai réussi à en retrouver deux sur les quatre. Les deux autres je cherche encore pour l’instant. Put…, j’aurais dû prendre des notes, c’est pas bien compliqué pourtant. Bon, le texte, ça vaut ce que ça vaut.
Employé pour un poste à sondage
Du porte à porte dans de grands bâtiments
Je débute en bas et fais tous les étages
Questions en mains à poser à tous les gens
“Bonjour, ce ne sera pas long, c’est le sondage du bonheur“
Je viens juste pour osculter votre cœur
Etes-vous satisfait, content, ravi, heureux ?
De votre vie que vous conjuguez peut-être à deux
Vous entendez le voisin violenter sa femme
C’est une question que je ne vous ai pas posée
Et tous les soirs, au-dessus, crise de larmes
Ça ne figure pas dans ce que je vous ai demandé
Je frappe au cœur toute la journée
J’attends que quelqu’un soit derrière la porte
Je l’entends battre à travers vos pensées
Multiples et diffuses, de toute sorte
Et quels sont vos relations avec vos voisins ?
A peine bonjour et vous ne savez pas leurs noms
Peut-être des enfants, mais ils ont un chien
Un peu de tappage mais dans l’ensemble vous êtes content
Oui, ça va si bien quand on ferme les yeux
Assez de vos problèmes pour s’occuper d’eux
Vous augmentez le volume de la télé quand il y a du bruit
Pourquoi ne pas l’ôter, son en direct avec votre émission favorie
Il lui frappe au cœur toute la journée
Elle attend que quelqu’un soit derrière la porte
Et vous les entendez à travers vos cloisons
Ces murs adjacents qui deviennent vos prisons
Paroles et musique : ng
Mai 93
3ème Chanson du “concept album”. En pleine période adolescente, sans pouvoir “positiver”, c’est la déprime totale. Je me souviens avoir écrit cette chanson en une heure, les mots ont dicté la mélodie et les accords. Une écriture instantanée. En une heure, j’avais une nouvelle chanson. L’idée pour le solo était de terminer par “le vol du bourdon” (thème classique), sauf que je le joue deux ou quatre fois moins vite, mais l’idée c’était ça.
Il m’emmène quelques soirs par semaine
Je me passerai bien de lui, c’est bien ma veine
Il arrive doucement, comme pour surprendre
Je le tirerais bien au fusil, en faire des cendres
Et puis voilà qu’il me tappe dans le dos
Je le reconnais, pas besoin d’une photo
Il m’fait mal, Il m’fait mal, Il m’fait mal
C’est toujours pareil quand je grimpe sur ses ailes
Le vol du bourdon
Oh, cet envol est pas vraiment bon
Le vol du bourdon
Mal la tête comme boire du bourbon
Le vol du bourdon
Il m’emmène si loin et me lâche
Ça fait mal, Ça fait mal, Ça fait mal,
Il me traque dans tous les recoins
Même quand j’me caches, il me trouve bien
Ça le fait rire de me saper le moral
J’l’écraserais bien, l’envoyer à l’hôpital
Mais dans quel état sortirait-il ?
Pire qu’avant, c’est déjà assez difficile
Il m’fait mal, Il m’fait mal, Il m’fait mal,
C’est toujours pareil quand il me largue du haut du ciel
Refrain
Paroles et musique : ng
Mai 93
C’est la deuxième chanson du “concept album”. Après la naissance et son détachement, c’est la période adolescente et ses questions : comment veux-tu que je positives ?
Le riff principal me fait penser à du Rolling Stones, pourtant, c’est pas vraiment un groupe que j’écoute. Bon, ce morceau vaut ce qu’il peut…
On le lit dans les journaux
On l’entend sur les radios
On le voit sur les écrans
Et il n’y en a pas besoin de géant
On le sent dans les métros
Que prévoit-il à la météo ?
Mal au cœur sur l’ensemble du pays
A voir la carte, il vaudrait mieux la pluie
Comment veux-tu que je positives ?
Nous sommes en plein mal de vivre
Comment veux-tu que je positives ?
Nous sommes en période de crise
On le lit sur les visages
On l’entend sur toutes les bouches
On le voit dans les orages
Juste quand la lumière se couche
On le sent dans l’air
Quand la foule remplit des stades
C’est un grand défouloir où naissent les guerres
Et quand la “ola” devient violence en cascade
Refrain
A lire le menu, je n’ai plus d’appétit
A entendre cette sonate, je préfère encore le bruit
A voir ces tableaux, je regarde mes mains
Que je crois innocentes, comme tout à chacun
Refrain
Paroles et musique : ng
Mai 93
Première chanson du “concept album”. La naissance. Là où tout commence. Le projet paraissait assez ambitieux, d’où la grandiloquence de ce morceau. Le clin d’œil à Bach dans l’introduction, avec le recul, je trouve cette chanson assez riche harmoniquement, et avec de la recherche dans la sonorité (la partie d’orgue). On l’avait joué une fois avec le groupe.
Tout a été si vite, à peine sorti du corps de ma mère
Tout a été si vite, un coup de ciseaux, nous sommes solitaires
Et déjà le silence, le vide, l’obscurité
Une certaine forme de liberté
Tout a été si vite, de mes premiers pas pour disparaître
Tout a été si vite, séparés de quelques mètres
Et déjà la distance, le vide, l’anxiété
De ne plus se voir, de s’oublier
Oh, j’ai eu du mal à partir
Pourquoi ne m’as-tu pas retenu ?
La première chose que j’ai compris, c’est que l’on est seul
Et à cet instant précis, on naît seul (d’ores et déjà)
Tout a été si vite, après mon départ de la maison
Tout a été si vite, mouchoirs agités et se laisser sans noms
Et déjà les souvenirs, l’amertume, l’ennui
Un passé commun colorant nos vies
Tout a été si vite, passion d’autres visages qui m’éblouissent
Tout a été si vite, tout porte à croire que je trahisses
Et déjà les reproches, les conseils, les avis
Une certaine forme de jalousie
Oh, j’ai eu du mal à partir
Pourquoi ne m’as-tu pas retenu ?
La première chose que j’ai compris, c’est que l’on est seul
Et à cet instant précis, on naît seul (d’ores et déjà)Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Ut elit tellus, luctus nec ullamcorper mattis, pulvinar dapibus leo.
Paroles et musique : ng
Eté 93
Je suis assez content de ce morceau, qui comporte pas mal de passages musicaux différents. Le texte parle de ces adolescents qui jouent un rôle et se cachent derrière des vêtements ou attitudes. C’est un thème qui est souvent revenu dans mes chansons. Musicalement, il y a plusieurs riffs, notamment celui de l’intro, celui du couplet, et le refrain (passage instrumental), ainsi que la montée à la fin du refrain. Mon idée de départ était de faire 3 solos complètement différents (dans les attitudes), le premier est assez rock, le deuxième en tapping, et le troisième, je voulais le faire dans l’esprit de “Live and Let Die” de Paul Mc Cartney.
Tenter le jeu des ressemblances
Tu t’entêtes à tester une nouvelle tête
Changer de couleur, retourner sa veste
On se perd souvent à ce jeu dans l’adolescence
Copie conforme, clone, sosie, jumeau
A force d’y être, on y perd même ses mots
Analyse, synthèse, synchronisation
De tes faits et gestes pour une attitude (attitude)
Pose pour le jeu des septs erreurs
Lequel est vrai ? Lequel est faux ?
Peut-on trouver un vrai défaut (des faux) ?
A ne rien reconnaître, on y prend peur
Caméléon méticuleux, perfection
A force de s’y confondre, on y perd même son nom
Etude, mélange, admiration
De tes tiques et tacts pour une attitude (attitude)
Tordu, tu te tortures sous ta carapace
Tâche, tu te caches dans la mélasse
Abjecte, tu te jettes tête baissée
Ce à quoi tu es prêt pour une attitude (attitude)
Paroles et musique : ng
été 93
Sur le thème des différents aspects de nos personnalités, le traitement musical imaginé était de présenter une partie acoustique, une partie électrique (guitare, batterie,…) et une partie électronique (techno), comme trois morceaux en un. L’interprétation des paroles est dans ce sens. C’est assez original et très spécial à écouter, c’est une chanson qui échappe aux règles du refrain/couplet.
On a tous un côté acoustique, un côté sweet, un côté doux, sans remous
Les nerfs au repos, le sourire facile, un côté acoustique, tendance sweet
Pas un mot plus haut qu’un autre, quand aimer fait parti du vôtre
On a tous un côté acoustique, acoustique
On a tous un côté acoustique, lumière sur nos paysages
Voile sur nos mauvais visages, conserver le positif
Le mal au placard, le toucher bénéfique, un côté acoustique
Calme, gentil, doux. Ne pas élever la voix
J’connais pas la colère dans ces moments là, dans ce côté acoustique, pays fantastique
On a tous un côté électrique, un côté agressif
Je sens le sang qui chauffe mes veines, mes dents pousser,
la lune est pleine, la bête immonde est pourtant bien humaine
Ecartez-vous, je suis d’humeur à tout casser
Dans cette crise, je laisse souvent ma guitare hurler
On a tous un côté électrique, méchant fanatique, la force,
la puissance, le mal m’envahissent, c’est le drapeau noir qui se hisse
Je ne m’arrêterais devant aucun supplice
Je suis un lion enragé en liberté
Dans cette crise, je laisse souvent ma guitare hurler
On a tous un côté électronique, un côté mécanique
Toujours le même pas dans la même direction, programmé pour une orientation
Le quotidien, matins communs, réveils, comme des zombies qui sortent du sommeil
Les mêmes objets aux mêmes endroits, les mêmes lieux aux mêmes heures
C’est combiné dans le côté électronique
On a tous un côté électronique, ludique, informatique
Bloqué dans nos habitudes, fourni dans les solitudes
Un côté électronique
Journée travail habituelle, rentrée soirée existentielle
Les mêmes objets aux mêmes endroits, les mêmes lieux aux mêmes heures
C’est combiné dans le côté électronique
Est-ce qu’un jour, ça puisse se détraquer ?
Paroles et musique : ng
Eté 93
Un standard du groupe. Cette chanson a été écrite un soir, après une soirée où j’ai dû prendre conscience de certaines illusions et réalités… L’arpège principal de guitare avait été trouvé peut-être un mois auparavant, lors d’une autre soirée. Je l’avais trouvé sympa et gardé “sous le coude”, pour le resservir un mois plus tard pour ce texte. Le texte a été écrit rapidement. Lorsque j’ai amené ce morceau en répétition et qu’on l’a joué pour la première fois, on a su qu’on tenait une bonne chanson sur laquelle on pourrait s’éclater.
Tu coules dans mon sang
Tu t’immisces dans mon temps
Peu à peu tu envahis mon corps comme un poison
Tu remplis mes yeux
De ton visage radieux
Tu me fais l’effet d’un océan dans une goutte d’eau
Tu délies mes mains
Tu déchaînes mes liens
Quand ton regard m’emmène, mon cœur s’emmèle
Tu viens même troubler ma raison
De ces matins cafards, j’y graves ton nom
Il a suffit d’une piqûre, d’une contusion
Pour que tu te propages en moi comme un poison
Toujours ta voix qui résonne
Comme une cloche qui sonne
Elle me reste en tête comme une chanson
J’ai un souffle au cœur
Tu es typhon ravageur
Tu me fais l’effet d’une tornade en belle saison
Tu me lies à tes mains
Tu m’enchaînes à tes liens
Dans mon regard de braise, ton cœur s’en mêle
Refrain
Paroles et musique : ng
Eté 93
C’est l’époque où “sacrée soirée” et consort occupait nos télés. Ça n’a pas beaucoup changé. C’est évidemment une caricature sur la télé et son pouvoir extraordinaire, à coup de jeux de mots et de vérité. Une chanson rock contestataire dans toute sa splendeur. J’ai composé la musique à la guitare électrique en imaginant deux parties de guitare distincte pour le couplet. Mon idée première était de faire des bruits de télé et des passages musicaux (genre jingle du 20 heures) pendant la partie du solo de guitare.
Le petit écran est devenu grand
Un poste télé dans chaque foyer
Dessins animés ou actualités
Pour nous éduquer, violences répétées
Et puis on s’exclut à pas de géant
De nos proches, de nos liens d’antan
Il nous reste ce fidèle compagnon
Coin carré, couleur, 32 canaux
Eteins ton écran
Tube cathodique pas catholique
Eteins ton écran
Béat bouche-bée buvant séries B
Il nous réserve de sacrées soirées
Des programmes diversifiés
Sourires pleines dents, hypocrisies
Rêve et argent, la belle vie
Les doigts sur la télécommande
Amour bonheur, on en redemande
Simple pression sur un bouton
Elles nous comprennent, les télévisions
Eteins ton écran
Tout le monde est beau, est gentil
Eteins ton écran
Un paradis d’appat râdis
Eteins ton écran
Des variétés avariées
Eteins ton écran
Vie avalée par la télé
Eteins ton écran
Met la neige en bruit de fond
Eteins ton écran
Arrête l’image, coupe le son
Eteins ton écran
Coule le canal hypnotiseur
Eteins ton écran
Met du noir et blanc dans sa couleur
Paroles : ng
Musique : Benjamin Pillon – Emmanuel Gosselin – Grégoire Rainotti – ng
Eté 93
C’était le slow du groupe. Encore un texte raté. Initialement, je voulais faire un texte métaphorique en comparant l’amour et une pièce de théâtre. Il n’en ai resté que le titre de la chanson. Pour la musique, j’avais trouvé les arpèges très colorés du couplet, le refrain, plus la partie instrumentale, mais de façon indépendantes, sans que les différentes parties soient “liées”. C’est pour ça que les lauriers reviennent au groupe entier pour la musique. Que serait cette composition sans le solo magistral de Greg, sans l’excellente idée de Manu d’avoir accélérer le passage instrumental au moment où il le fallait, et la basse de Ben qui nous offre des envolées lyriques… Ce passage instrumental était le seul à nous filer des frissons quand on le jouait. Il y avait une magie très spéciale que l’on ne trouvait que dans ce morceau. Une sorte d’osmose musicale. Lors de certaines répétitions de cette chanson, j’arrivais à ressentir quel roulement allait faire Manu, ou la note qu’allait jouer Ben. Une fois la chanson finie, on se regardait avec un sentiment d’avoir vécu quelque chose qui nous décolle de terre.
Qui nous décoche des flèches en plein cœur ?
Projectiles sanglants aux rares instants de bonheur
Qui nous entraîne sur des pentes vertigineuses ?
De glissades en déviations, nos vies sont-elles heureuses ?
Qui nous amène à des crimes passionnels ?
Des yeux, un jeu, du feu, la promesse pour l’éternel
Qui nous fait perdre notre foi d’adolescent ?
Des aventures coûteuses qui emportent la douceur de nos 20 ans
Et si l’amour était une scène
L’amour en coulisse
Des coups durs, des coups doubles
L’amour en coulisse
On rêve d’une corde autour du cou
Qui nous décroche une lune artificielle ?
Et qui empoche une nuit sans nul pareil
Qui nous entraîne sur des monts et merveilles ?
D’ascensions en décadences, sommes-nous les mêmes ?
Qui nous amène à se libérer de ses acquis ?
Des mois, un choix, du “toi“, et braver les interdits
Qui nous fait perdre notre âme d’innocence ?
Des périls, des échecs qui emportent la douceur de nos sens
Et si l’amour était une scène
L’amour en coulisse
Des coups durs, des coups doubles
L’amour en coulisse
On rêve d’une corde autour du couLorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Ut elit tellus, luctus nec ullamcorper mattis, pulvinar dapibus leo.
Paroles et musique : ng
Eté 93
J’avais prêté à Greg mon synthé SY22, avec lequel il est possible de créer des sons. Lorsque Greg me l’a rendu, il y avait un son un peu dans le genre ensembles de violons, et j’ai commencé à “composer” une suite d’accords (le début de Croire). J’ai du ensuite faire les paroles sur cette musique. Des années plus tard, j’ai réadapté cette chanson à la guitare, qui lui donne une autre dimension. Le texte parle de lui-même.
Rester dans l’ombre, à l’écart des choses
Qu’on affectionne, qu’on prend par dose
Ses petits riens qui nous rongent le sang
Et qui deviennent tout, évidemment
On se préserve de s’y attacher
Inévitable, déjà piégé
Aujourd’hui la tête, demain le cœur
Ce qui nous foudroie en un éclair ravageur
Mais on ne fait que croire
A travers des échanges conformes
De la poudre aux yeux sans le savoir
A travers des passions qu’on forme
Nos visages sur nos histoires
Pour que l’on puisse y croire
Pluie de cent soucis, s’abriter sous un « toi »
Réconfort sécurisant balayant nos émois
Point de repère sans données précises
Croyance soufflant de petites bises
Des appels de soi en long et au large
Englouti par chaque nouvelle vague
Un grand bonheur en pleurs diluviens
Passion en chagrin quand tout n’est plus rien
Mais on ne fait que croire
A travers des échanges conformes
De la poudre aux yeux sans le savoir
A travers des passions qu’on forme
Nos visages sur nos histoires
Pour que l’on puisse y croireLorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Ut elit tellus, luctus nec ullamcorper mattis, pulvinar dapibus leo.
Paroles et musique : ng
Printemps 94
Je suis assez fier de cette chanson. Différents rythmes composent ce morceau. On adorait jouer cette chanson avec le groupe, tout le monde y prenait plaisir. C’est un peu un cousin d’Attitudes. Pour une fois, j’ai réussi à faire des phrases courtes pour les paroles. Le texte est métaphorique, ça parle du groupe, de la musique que l’on faisait, et qu’on le faisait “au service de sa majesté”… comme des preux chevaliers qui servent la bonne cause…
Croiser le fer
Défendre la cause
Fouler la terre
Plier tout ce qui s’oppose
A coup de décibels
Vibration des corps
Se joindront les fidèles
Etablir un mur sonore
Nous bâtirons un royaume
De lumière et de liberté
Nous frapperons nos paumes
Au service de sa majesté
Porter la voix
Répandre la nouvelle
Couper le plus beau bois
Y tendre des ficelles
Sans feintes, ni factices
Cœur d’intégrité
Juste sons et artifices
Seules armes à dévoiler
Nous forgerons un sceau
Une fière identité
Nous repousserons l’assaut
Au service de sa majesté
Refrain
Paroles : ng
Musique : Grégoire Rainotti
Eté 94
Greg m’avait fait écouté une de ses compositions à la guitare, qui m’a bien plu. Je lui ai demandé de la rejouer et je l’ai enregistré, puis j’ai trouvé des mots dessus. Quand je suis revenu avec le texte, j’ai peut-être réussi à trouver les mots qu’il aurait aimé conter de sa propre histoire. Souvent, quand j’écris un texte pour quelqu’un, vu la tête du principal intéressé (e), j’ai l’impression que j’ai fait mouche à chaque fois.
Quelques heures que la liaison est coupée
Interruption momentanée
Plus d’odeurs, plus de sons, plus d’images
Comme un corps qui se dégage
Heures creuses, sonneries de téléphone
Et ton appel qui ne s’entend pas
Si dur, si dur est la besogne de me passer de ta voix
Déjà des jours que la ligne est filée
Coupure instantanée
Ton absence est un fil combiné
Tourne la tête, entrelacé
Journées vides, erreur de numéro
Et mon appel que tu n’entends pas
Si dur, si dur d’écouter tes mots sans que résonne ta voix
Oh oublie la mémoire, efface l’histoire
Même si ça fait mal, même si c’est si long
Prend espoir de fuir le désespoir
Même si c’est si dur, ne croit jamais qu’on ne puisse oublier
Conversation grésillante, je n’ai plus qu’à raccrocher
Quelques mois que le lien est déssoudé
Arrêt électrifié
Panne de jus dans notre courant
Comme un essoufflement
Mois déserts, plus d’abonné
Et ton appel que je n’entends pas
Si dur, si dur de se débrancher, de me passer de ta voix
Déjà des ans, la relation est finie
Electrochoc au ralenti
Ton absence est une affaire à repasser
Chauffe, brûle, transpercée
Années mortes, sur liste rouge
Et mon appel qui ne s’entend pas
Si dur, si dur plus ta bouche par laquelle résonne ta voix
Refrain
Paroles et musique : ng
Eté 94
Une chanson dont je suis assez content. Texte métaphorique. Musicalement, ça a démarré de l’arpège du début. Je suis assez satisfait des accords du refrain qui sont assez originaux dans la construction et également du passage “pink floydien”. On retrouve une certaine volonté de varier les rythmes au cours d’une même chanson. Greg a eu la très bonne idée de renforcer ce côté “floydien” en jouant un solo avec un son assez “gilmourien”. J’oubliais, je suis assez content des paroles également. Le principal dans la musique, c’est avant tout de se faire plaisir, et ensuite de pouvoir le faire partager si possible.
Château de sable sur plage au vent calme
Modeler les tours, édifice sans arme
Le temps aux constructions, sans peurs, sans reproches
Et la marée montante devient l’anicroche
Rêve de forteresse
Un seul passage, enseveli par la mer
Tout le travail est un tas de poussière
Renouveler l’exploit, éloigné de dix mètres
Distance nécessaire, commencer à connaître
La forteresse
Forteresse, un grand mur infranchissable
Entre les pierres naissent les fissures
Petites failles qui lézardent les murs
Forteresse, un pont-levis indescendable
Bois aux creux de chevilles et d’ornières
Cœur vulnérable au corps de fer
Château de cartes sur table stable
Projet projeté comme dans les contes, les fables
Bâtir la pyramide basculante
Le roi est tenace, la reine désobligeante
Rêve de forteresse
Une seule carte et tout est à terre
Patience échouée, jeu sans joker
Renouveler le miracle, sans as, sans cour
Paquet arrangé, aller sans retour
à la forteresse
Refrain
Paroles et musique : ng
Eté 94
Avec celle qui m’a empoisonné pendant un bout de temps, on a pas mal joué au chat et la souris, en interchangeant les rôles finalement. A croire que je me caches souvent dans la métaphore par pudeur. Lorsque la principale intéressée a entendu cette chanson pour la première fois, elle a compris le message apparemment. Musicalement, c’est un bon riff bien rock avec quelques touches de couleur pour l’intro et le refrain, et notamment, un passage en 7/4 à la fin du refrain. Je voulais que l’on puisse illustrer une sorte de course entre le chat et la souris, mais on le jouait de façon beaucoup trop “lourde”. Pour le solo, je souhaitais faire quelque chose du même genre, mais je crois que c’est Greg qui m’a dit : “ça va être trop compliqué, il faudrait faire quelque chose qui fasse penser au chat et à la souris”. C’est ainsi que peu de temps après, j’ai pensé repiqué le thème de “Tom et Jerry” (je crois). Dans le mille ! Les textes sont parsemés d’humour et de quelques jeux de mots.
Tu te faufilais entre mes griffes accérées
Tu te réfugiais dans ta cache inexplorée
Je me précipitais dès que tu pointais le bout de ton nez
Nous étions parfaits dans nos rôles improvisées
Sors de ta cachette ma petite souris
Que je croque ta tête sans faire de comédie
Matou sourie si matou attrape sa proie
Tu te baladais entre l’armoire et le lit
Tu te promenais entre deux désirs indécis
Oh oui je guettais du soir au matin ton nid
Oh oui je rêvais de te mener la mort et la vie
Refrain
Oh toi tu comptais sur ses poursuites interminables
Oh toi tu pensais qu’un chat deviendrait toutou fidèle
Je me languissais de cette histoire machinale
De plus en loin je m’éloignais de cette affaire de “t’es qu’elle”
Refrain
Oh oui tu regrettes à présent passé la comédie
Oh oui tu t’entêtes à me donner même un tour gratuit
Et moi je te répètes le jeu est bel et bien fini
Oh oui je t’arrêtes
Je sens que mes moustaches ne sont plus les mêmes
Je trouve que ma queue n’est plus la même
Je n’ai plus de poils, je n’ai plus de griffes
Et en face de moi tu es un gros chat, je suis la souris
Refrain
Paroles et musique : ng
94
Ce n’est pas une chanson “officielle”, mais une chanson écrite pour ma grand-mère lors de l’un de ses anniversaires. Je l’avais joué pour l’occasion en présence de ses proches, et tout le monde a entonné le refrain, sur la mélodie de la publicité. On s’est bien marré.
Tous réunis pour une seule personne
En ce jour de célébration
Quelque part en nous sa voix résonne
Répondre présent sans hésitation
Oh mamie, tu es la plus jeune des grands-mères
Oh mamie, bon et heureux anniversaire
On se lève tous pour Danette
De près, de loin, nous sommes venus
Les proches amis ou proche de sang
Penchons les coupes, brisons les fûts
Levons nos verres pour l’évènement
Oh mamie, tu es la plus belle des grands-mères
Oh mamie, bon et heureux anniversaire
On se lève tous pour Danette
Moi, je souhaite à tous les enfants
D’avoir une mamie comme celle que l’on a
Fraîche de vie au teint souriant
Une mamie qu’on aime prendre dans ses bras
Oh mamie, tu es la plus jolie des grands-mères
Oh mamie, bon et heureux anniversaire
On se lève tous pour Danette
Paroles : ng
Musique : Benjamin Pillon
Automne 94
Ben nous avait joué un jour un menuet (petite pièce classique) à la guitare classique, et ça sonnait d’enfer. J’y ai ajouté des paroles sur la métaphore des anciens et nouveaux vilains. Musicalement, on a adapté pour 2 guitares, 1 basse et une batterie. On l’a répété une fois seulement je crois. Je ne me souviens plus du passage au milieu qui a l’air d’être un espèce de pont (les guerriers d’autrefois…) Des couleurs classiques avec un son rock. Intéressant.
Ils étaient loyaux, bons, forts et fiers
Fidèles, attachés à leurs terres
Brandissant l’épée, faire régner la justice
Les preux chevaliers du principe
Vêtu d’une armure, coiffé d’un casque
A la conquête d’un nouvel espace
Ils étaient loyaux, bons, forts et fiers
Fidèles, attachés à leurs terres
Ils sont misérables, insolents, haineux
Nomades, de véritables envieux
Armant le fusil, faire couler le sang
Sans foi, de vulgaires brigands
Vêtu d’une insouciance, coiffé d’une inconscience
Tout finit là où tout commence
Ils sont misérables, insolents, haineux
Nomades, de véritables envieux
Les guerriers d’autrefois et ceux d’aujourd’hui
Ne portent pas les mêmes habits
Les nouveaux seigneurs, plus d’âme de fortune
Rage et rancœur, sont leurs seules coutumes
Où sont les drapeaux des conquérants d’antan ?
Ils étaient nombreux, forts et courageux
Se battant pour un sceau, pour un dieu
Leurs retours sonnaient d’immenses fêtes
Joie de vivre, chanter à tue-tête
Clamant leurs victoires, réunis près d’un feu
Revisitant leurs gloires sous les cieux
Ils étaient nombreux, forts et courageux
Se battant pour un sceau, pour un dieu
Ils sont seuls, malhonnêtes et répugnants
Tuant par plaisir des innocents
Sans but précis et tristes à mourir
Cœurs torturés, sans avenir
Peines et désolations, repentis et bannis
Leurs mémoires sont un pur vomi
Ils sont seuls, malhonnêtes et répugnants
Tuant par plaisir des innocents
Paroles et musique : ng
Mai 95
Ma tante m’avait demandé de pouvoir faire une chanson pour mon cousin qui allait se marier. Elle m’a expliqué en gros l’histoire de leur rencontre, avec comme fil conducteur la cigarette. Le soir même, je l’ai joué, mais apparemment y’avait pas vraiment de rapport avec le fromage, leur histoire n’a pas vraiment débuté ainsi. Ce n’est pas grave, l’important c’est de participer…
Il y a des soirs sans même le savoir
On n’est si proche sans même se douter
Regards faciles, une phrase futile
Ils sont de mêche et ils partent dans la fumée
Il y a des moments sans même le découvrir
Au toucher d’une blonde, fumer est un plaisir
Je bénis cet ami de m’avoir envoyer
Glisser deux mots pour lui, demander une cigarette
Il y a des nuits, sans même se regarder
La lueur d’une cendre suffit à nous éclairer
Un pas de danse, nos lèvres asséchées
Se trouver enfin dans la chaleur d’un baiser
En résumé, votre amour est un feu
Qu’il ne faut pas laisser se consûmer
Petite flamme s’embrasera en grand feu
Une vive lumière pour une future cheminée
Paroles et musique : ng
2000
La plus difficile des chansons qu’il m’est donné ou me sera donné d’écrire, c’est l’amour que je porte à ma femme ou à mes enfants. Par pudeur, et par peur de rater aussi. C’est pour ça que je ne me frotte pas vraiment à ces thèmes. Si je dois le faire, il faut que ce soit “la” chanson, qu’elle soit originale de par son approche, qu’elle soit belle et riche, autant que ceux ou celle dont elle traite. La barre est haute. Je l’entends avec un orchestre symphonique, donc avec une voix et une guitare, c’est un peu juste…
Ça me laissait, souvent, souvent de glace
Un hiver entier recouvrait ma peau
En mon être, pas du tout d’espace
Rien qu’y penser, me faisait froid dans le dos
Juste après, je n’en gardais, gardais pas de trace
Quelques bouts de phrase, juste quelques mots
En mon corps, pas du tout de place
Caresser l’idée qu’aimer est bien plus beau
Depuis ça, je ne suis plus un homme de l’ombre
Depuis ça, j’aime que ta lumière m’inonde
Depuis ça, tu brilles sur moi
Bien avant, je n’y tenais, tenais pas tellement
Tout refuser, et paraître sage
Dans ma tête, pas encore le moment
Attendre l’heure et montrer mon visage
Le plus souvent, je ne mentais, mentais pas vraiment
Et puis blesser celle, qui croise une image
Dans mon cœur, pas encore le temps
Penser qu’aimer n’est pas qu’un vrai mirage
REFRAIN
Paroles et musique : ng
2000
Une des chansons dont je suis le plus fier. C’est, selon moi, la plus belle mélodie (pour le refrain) que j’ai pu trouver, et elle évoque bien le texte. L’accouchement de cette chanson est particulièrement longue. Au départ, j’avais trouvé la petite intro de guitare, mais jouée 4 fois moins vite, ça donnait un truc Hendrixien, ça devait être en 1990. Puis, un jour, j’ai du l’accélérer par je ne sais quelle erreur, 6-7 ans plus tard. Et lors d’une répèt avec les “Puppet sound” (avec Franck, Ariel et Jerry), j’ai amené ce riff et les premiers accords, trouvé la suite (le refrain), Franck avait trouvé des paroles en anglais dessus dont je ne me souviens pas le titre ni le thème, mais mélodiquement, ça n’avait rien à voir, il faut dire qu’on a pas la même voix. Puis les premiers mots de cette chanson ont déboulé dans le RER lorsque je travaillais à Paris. Jusqu’à la finalité. Je me souviens que pour le refrain, je ne voulais pas forcément de rime et les mots ont dicté la mélodie… Je suis très heureux de cette chanson.
Soudain réveillé par le chant du coq
Cuisine bercée de lumière, odeur de café
Ici, tout respire ce dont la ville se moque
L’herbe perlée par la fraîche matinée
On descend au village chez le boulanger
Le voir caresser sa pâte, dorer son pain
Un tour en vélo sur les chemins, les prés
Une sieste après manger sous les sapins
Un peu de répit au chant des oiseaux
A les écouter, je me sens pousser des ailes
Tellement de calme, pas besoin de repos
Tendre les bras et se sentir libre, se sentir libre…
Doucement réveillé par le soleil
Une petite heure et l’ombre me fait défaut
Ici, tout est simple et les plaisirs sommeillent
Les grillons chantent à tue-tête quand il fait beau
Le chemin des pierres qui mène aux collines
De tout là-haut, ciel et sol marient leurs couleurs
Le soir venant, les étoiles illuminent
La nuit qui drappe la terre de sa douceur
Refrain
Doucement réveillé par le chant du coq
Cuisine bercée par l’heure, dehors il fait beau
Ici, je respire et la ville je m’en moque
Je sors de mes rêves pour un jour nouveau
Refrain
Paroles et musique : ng
Printemps 2001
Lors du concert de janvier 95, je m’étais charcuté le doigt le matin même avec un cutter à l’index gauche. Et pour jouer de la guitare électrique le soir même, c’était pas évident. Je crois qu’on avait même parler de ne pas jouer. J’étais pas super confiant ce soir là, surtout qu’un put… de con… d’ingénieur du son en avait rajouté une couche avec ma voix pendant les balances. Super ambiance avant de monter sur scène. D’ordinaire, c’est moi qui rassurait un peu les autres avant les concerts, et là, j’avais besoin qu’on me mette un peu en confiance, mais les autres étaient aussi livides que moi. Une fois sur scène, le public a bien réagi aux deux premiers morceaux (rock), l’attention est retombée un peu au troisième, jusqu’à chuter carrément au quatrième (le pays du blues). Comme j’étais le chanteur, c’est moi qui essayait de communiquer avec le public. Je me suis senti un peu seul ce soir là, comme un combattant seul au front, d’où un texte métaphorique qui évoque ce moment. Musicalement, ça sonne assez Beatles dans l’arpège du couplet. Je suis satisfait de la couleur des accords du refrain et du passage musical aussi.
Frères de sang, compagnons d’armes
On arborait les fronts sans même vaciller
Entre les temps forts et les moments calmes
Risquer nos vies pour des notes dégainées
Je me sentais si seul, si seul sur le front
Entouré mais si seul, si seul dans le fond
De victoire en échec, de défaite en réussite
Brandir le drapeau à chaque bataille gagnée
Guerre sans relâche, truffée de “précipite”
Redescendre aux enfers, et ravaler sa fierté
Je me sentais si seul, si seul sur le front
Entouré mais si seul, si seul dans le fond
Seul, à l’abandon, seul, sans personne
Seul, sur le front, seul, dans le fond
Première ligne, dans la cible des balles
Montré du doigt, l’ennemi est trouvé
Maigre rempart, mon corps tant bien que mal
Prendre dans la face, unique force touchée
Je me sentais si seul, si seul sur le front
Entouré mais si seul, si seul dans le fond
Bel et bien prisonnier du redoutable adversaire
Figure de proie aux pires châtiments
Le diable n’est pas celui que l’on croit dans cette guerre
Mais les frères de son camp qui vous poussent au devant
Je me sentais si seul, si seul sur le front
Entouré mais si seul, si seul dans le fond
Seul, à l’abandon, seul, sans personne
Seul, sur le front, seul, dans le fond
Paroles et musique : ng
Hiver 2001
Cette chanson recèle toute l’influence de Jeff Buckley (même si ce n’est pas si évident que ça). J’ai voulu écrire cette chanson en cassant les règles habituelles des sempiternelles couplet / refrain. On trouve deux couplets, un refrain, un pont et un autre refrain mais plus vraiment sur les mêmes accords. C’est assez subtil. Je suis assez content de la mélodie, un peu d’allitération pour les paroles du refrain. Ces paroles me sont venues en voyant des personnes qui m’entourent avec une certaine mélancolie dans l’expression du visage parfois, parlant de leurs amours passés.
Des larmes ont carressé tes joues
Et des pleurs vieillis ton visage
Des histoires à rendre fou
Quand l’amour dicte son langage
Mais tu caches un mystère
Ma belle et douce étrangère
Livre moi tes noirs secrets
Livre moi
Des cris ont noué tes mots
Des sanglots meutri ta voix
Toutes les victimes ont leur bourreau
Quand la peine vous tient dans ses bras
Tu t’enfermes en cage de verre
Mon bel et doux oiseau fier
Fais voler en éclat tes regrets
En éclat
Reste au-dessus de tes amours déçus
Sans dessus-dessous, indécis, de ces amours déçus
Décide le décès de ces destins dessinés, si doucement déçu
Pousse au passé ces pensées transpercées, puisse la paix panser ces blessures
Tu respires les doux parfums d’éternité
Il te reste en bouche le goût amer des regrets
Oh oui, je sais que ce n’est pas facile
D’écarter tous ces moments
Mais à ce jour, il est grand temps
D’oublier tous ces tourments
Reste au-dessus de tes amours déçus
Sans dessus-dessous, indécis, de ces amours déçus
Décide le décès de ces destins dessinés, si doucement déçu
Pousse au passé ces pensées transpercées, puisse la paix panser ces blessures
Paroles et musique : ng
Début 2002
C’est l’exemple même de la chanson “ratée”. Bien souvent, je veux parler d’un thème et je “foire” complètement pour aller finalement dans une autre direction. initialement, je voulais parler de ces gens qui ne font pas les choses correctement, qui font mal leur travail et n’accomplissent pas leur tâche intégralement. La demi-mesure devait parler de “ça”, mais au fil des mots, la chanson a pris un autre sens. Ça a commencé un matin au petit-déjeuner avec la première phrase et la mélodie est venue tout de suite. Je suis content et fier de cette chanson, il y a beaucoup de jeux de mots, musicalement, c’est swing et elle a la pêche. Et elle tient la route seulement avec la voix et la guitare, ce qui fait que c’est une bonne chanson à mes yeux (euh… plutôt oreilles).
Je ne supporte pas la demi-mesure
Bien trop souvent jugé d’idéaliste
C’est plus fort que moi, c’est dans ma nature
Et je joue ma vie sur une grande piste (bis)
Je ne lésine pas sur les moyens
Donner sans retour et payer content
Peu importe s’il ne me reste plus rien
Et je brûle ma vie d’un grand feu argent (bis)
Je ne veux pas changer, me réduire en moitié
A prendre ou à laisser, ne pas me partager
Mon seul et réel opinion, une vie sans concession
Tant pis pour les chichi, les blabla, les peut-être
Si j’y perds, j’y gagne, à la fin ou en tête
Je préfères jouir de la vie et rire
Plutôt courir que tenir
Je n’aime pas les saisons en demi-teinte
Moite-mouate, le temps figé sur le ciel gris
Je veux un été chaud, des pluies qui cinglent
Et je tempère ma vie, mini ou maxi (bis)
Pas d’appétit pour les demi-portions
Mi-figue, mi-raisin, je ne mange pas de ce pain là
A table, pas de quartier ou de ration
Et je bouffe ma vie, en évitant le plat (bis)
Refrain
Paroles et musique : ng
Automne 2002
Je suis très content et fier de cette chanson. Et son histoire est très longue. Quand je vivais encore chez mes parents, je notais des idées de chanson sur un papier collé au dos de la porte de ma deuxième chambre (où il y avait tout le matos de musique), et notamment juste cette phrase : Ecoutez pleurer la terre. L’idée de départ était que la terre prendrait un jour ou l’autre sa revanche avec tout ce qu’on lui faisait endurer. C’était début des années 90. 12 ans après, le déclic pour écrire cette chanson est venu de deux façons. La première, un chauffard qui doublait tout le monde a fini par jeter sa canette de Coca par la fenêtre de sa voiture. La deuxième, un beau véhicule familial avec le père, la mère et la fille qui baissa sa vitre et jeta un papier par la fenêtre. J’ai klaxonné et je me suis un peu énervé ce jour là. Pour me défouler, j’ai écris “écoutez pleurer la terre”. J’ai commencé par cette phrase qui m’a dicté instantanément la musique. Le refrain sonne très Noir Désir “aux sombres héros de la mer”. La première partie du couplet continue sur les mêmes accords que le refrain, et pour “couper” ça, j’ai fait une montée puis une descente d’accords à la guitare, qui là me rappele Jeff Buckley dans “Grace”. A savoir que c’est de l’influence et non pas de la repompe, que tout ça sort de façon insconciente et non pas par calcul. J’aime beaucoup cette chanson et j’aime la chanter. Je suis très fier de ce morceau. Mon point de vue est qu’une bonne chanson doit pouvoir sonner avec juste un instrument et la voix. Voilà ce qui différe une chanson d’une bonne chanson selon moi.
Ecoutez pleurer la terre, écoutez elle se meure
On en jette, on en vide, on s’en balance
Ecoutez la hurler et vanter sa colère
On s’en moque, on en rit, on s’en balance
On lui en fait voir de toutes les douleurs
Et tous nos lots de consommation
Notre terre la mère, bien plus qu’une âme sœur
Nous sommes ses enfants de désolation
Des siècles et des siècles que l’on ne la respecte plus
Des corps sans têtes puisqu’on habite dessus
Se lèvent les vents, tempêtes, ouragans
Le ciel se déchaîne, il crie sa rage en nous soufflant “bon vent”
Des ordures et des poubelles déversées en pleine nature
Les armes des criminels balancées depuis les voitures
Et montent les eaux, les océans, les ruisseaux
La mer se réveille, elle nous lâche ses vagues en roucoulant “ça baigne ?”
Refrain
Les rois du capitalisme, leurs bateaux sombrent dans les mers
Les économes de l’écolo-système, leurs usines ne sont pas solaires
Et chauffe le soleil, le sable, les déserts
Le sol transpire, il nous crâme la peau en nous chantant “tu brûles”
Les bombes et les missiles, les chimiques et les nucléaires
Les soldats de l’inconscience ne gagneront pas la guerre
Et gronde la terre, les montagnes, les volcans
Son cœur se soulève, il fait éruption en nous crachant “pas de veine”
Refrain
Paroles : jean-maxime Lêvèque
Musique : ng
Paroles (~70) – musique : décembre 2003
Lorsque j’ai fait écouter « écoutez pleurer la terre » pour la première fois à mon beau-père, il m’a présenté un texte intitulé « vietnam » écrit par son père fin des années 60-début des années 70, disant que si je voulais en faire quelque chose… J’ai un peu connu l’homme qui a écrit ce texte et c’est quelqu’un que j’appréciais beaucoup. C’était un peu pour moi « une sorte d’honneur » de faire une chanson avec un texte écrit par ce monsieur. Comme c’est quelqu’un qui appréciait l’opéra, j’aurais aimé pouvoir faire quelque chose dans cet esprit, mais mes capacités musicales sont que trop limitées pour ça. Pour une sorte de clin d’œil à celà, j’ai construit une intro en bourdon avec 9 voix enregistrées qui chantent en harmonie. Pour les couplets, j’ai essayé de faire varier la mélodie à travers les 3 parties qui composent les couplets. Le texte est magnifique et plein d’humanité, j’ai essayé de le servir au mieux.
Aux cris de liberté, on massacre et on tue
Napoléon Hitler, bien d’autres ont leur statue
Pour avoir par ce mot asservi sur la terre
Des continents entiers qui n’eurent droit qu’à se taire
Les tyrans de nos temps n’ont rien de comparable
Aux anciens rois jadis qui menaient les peuplades
Leur seul amour la force, puissance leur devise
Larmes et sang, des humains paieront leur bétise
En criant liberté, ces monstres qu’ont dit homme
Massacrent un peuple entier comme au temps des progromes
Sous les yeux apeurés d’un monde qui vacille
Et voit mourir ce peuple puisqu’il veut la faucille
Faut-il que l’être humain perde toute espérance
Pour rester impassible à de telles souffrances
Les uns par lacheté, les autres pour la race
Le laisser massacrer en se voilant la face
Homme blanc, par la peau, tu crois ta science infuse
Tu veux la liberté mais tu la lui refuses
Alors craint voir un jour tel un coup de tonnerre
Tomber le feu du ciel pour te punir sur terre
Dans ce guêpier géant se heurte ta puissance
Tu sortiras vaincu puisqu’ils ont l’espérance
Un milliard d’aiguillons sont prêts à te frapper
Tu comprendras trop tard ce qu’est la liberté
La pauvre humanité semble perdre conscience
Malgré tous les savants, les progrès de la science
Pour nous plonger ainsi dans le noir de la nuit
Alors que le soleil veut nous donner la vie
De la terre, où gisant victimes et bourreaux
Nos enfants s’il en reste, ouvriront le tombeau
D’aucun ne pourra dire en regardant les os
Quel était l’homme blanc ou le jaune de peau
Paroles et Musique : ng
fin septembre 2004
Chaque journée vit son lot de paradoxe sur cette sacrée terre. C’est parti du refrain plutôt simple, 4 phrases que j’ai réussi à mettre en musique rapidement, plutôt dictée par la mélodie. Suite à ce refrain, j’ai trouvé la mélodie du couplet sans les mots. Puis enfin les mots… c’est une chanson assez simple, harmoniquement, au niveau du texte. Pour autant, on dit que les choses les plus simples sont les plus belles. En tout cas, je prends un plaisir immense à la chanter, et c’est pour l’instant la meilleure illustration de mes progressions vocales et d’interprétation… et c’est aussi la chanson préférée de ma femme, plutôt bon signe…
Je vis dans un monde à l’envers
Je ne touche plus les pieds sur terre
Rêve-réalité dans cet univers
Bienvenue dans ce monde à l’envers
C’est une jolie planète
Pas très bleue, pas très honnête
On trouve tout et son contraire
Pour la paix, on fait la guerre
C’est difficile de s’y r’trouver
De se repérer
Dans ce monde parfait, imparfait
C’est une petite boule
Mais qui ne tourne pas rond
Et dessus, on est une foule
Mais si seul dans le fond
On a beau dire, on a beau faire
C’est téléphoné
De parler à quelqu’un, ou à personne
Refrain
C’est une si belle terre
Qui nous glisse entre les doigts
Et vraiment, on manque pas d’air
On fait des trous dans le toit
Notre maison va s’effondrer
Se désintégrer
Sommes-nous conscients, ou bien inconscients ?
Refrain
Paroles et musique : ng
mai 2005
Un samedi matin, une personne qui anime le club-photo dont fait partie ma femme est venu nous rendre visite. Nous avons discuté devant un café de sujets divers, également de son métier dans l’informatique où il fallait, désormais, remettre un travail pour hier, comme dans pas mal d’autres métiers d’ailleurs. On a parlé licenciement également, jusqu’au moment où il a dit : « tu vois la valse ! ». Cette phrase m’a accroché, et comme ça arrive parfois, ça ressort un jour ou l’autre dans une chanson. Deuxième étape : un matin que je me rendais au travail, une chanson à la radio, et des phrases qui m’arrivent en tête sans l’avoir demandé : « puisque l’on est en toc, et puisque rien ne dure, et les gens on s’en moque, on nous a à l’usure ». La mélodie et l’harmonie sont là également. J’éteins la radio et note les 4 premières phrases. Le soir, je continue de développer sans savoir le sens de ces premières phrases et ce que je pourrais bien raconter dans cette chanson. Ca commencait à partir dans l’éphémère des choses, ce que l’on peut nous vendre, que tout était un peu superficiel. Jusqu’au moment où cette phrase m’est revenue « tu vois la valse » transformée en « regarde la valse ». J’ai ensuite empoignée la guitare, trouvé ce que j’avais en tête. Ci-dessous une version acoustique mais elle rend toute sa dimension avec la batterie, la basse et une deuxième guitare.
Puisque l’on est en toc
Et puisque rien ne dure
Et les gens on s’en moque
On nous a à l’usure
Et puisqu’il faut s’y faire
A défaut de se plaire
Briller en société
C’est maintenant du passé
Regarde la valse, la valse des gens. Regarde la valse, dansons maintenant
Sitôt la quarantaine
Ben justement, tu y es
Si tu as pas de veine
Au placard à jamais
T’es trop jeune, t’es trop vieux
Finalement y’a pas d’âge
Trop d’épingles dans ce jeu
Et qui pointent au chômage
Regarde la valse, la valse des gens. Regarde la valse, dansons maintenant
Puis on délocalise
A coup de bénéfice
T’as qu’à prendre ta valise
Et rejoindre la liste
La belle économie
Qu’on fera sur ta tête
A toi le “prêt-à-vie”
Pour battre en retraite
Regarde la valse, la valse des gens. Regarde la valse, dansons maintenant
Et puis si un jour, je m’en sors
Encore debout, et pas mort
Le travail c’est la santé, j’suis un peu essoufllé
De sans cesse danser
De sans cesse danser
De sans cesse danser et valser
Je regarde mon père
Qui a tout perdu
Pourtant il était fier
Aujourd’hui mis à nu
Perdu sa dignité
Et perdu son courage
Il a lâché l’idée
De croire à tous ses mirages
Regarde la valse, la valse des gens. Regarde la valse, dansons maintenant
Tu sais bien que je ne tiens pas le vent
Emporté par tous les airs
Ma plume s’envole en virevoltant
Les mots ne connaissent de frontières
Paroles et musique : nicoleblond
4 octobre
Cette idée de chanson est venue de la dégradation du système de santé dans notre beau pays. C’est devenu compliqué de se faire soigner, et aussi, tous les personnels de santé ont fait un boulot extraordinaire durant le covid, sans en être « remerciés » réellement par les politiques. Sans compter qu’on leur avait envoyé les bombes lacrymogènes durant certaines manifestations, une honte. Une belle façon de les remercier. Cette chanson est un peu une chanson de « révolte » de la manière dont on traite le personnel de santé, et aussi de la manière dont nous sommes traités en termes de santé. Avec en guide de clin d’oeil la fameuse phrase : quoi qu’il en coûte… Sur le plan de la musique et mélodie, on est sur quelque chose de mélancolique. J’aime beaucoup chanter cette chanson…
A force de tirer sur la corde
De ne jamais les assurer
Elle a fini par se dérober
A force d’faire déborder le vase
Quoiqu’il en coûte
C’est le temps qui court
Mon amour
C’est le temps qui court
Court toujours
Paroles et musique : Nicoleblond
5 janvier
J’avais eu l’idée de ce texte il y a quelques années, avec ce « jeu de mot » entre il et île, et aile et elle. J’avais gardé ça dans un coin de la tête. J’ai un souvenir précis d’où la chanson a débuté. Je retournais chez moi en voiture, et arrivé à un rond-point, après l’aéroport de Cormeilles-en-Vexin, j’ai dû repenser à cette phrase et la mélodie du refrain est venue. Arrivé chez moi, j’ai pris ma nouvelle guitare et j’ai cherché les accords, et rapidement trouvé cet espèce de rythme « calypso » qui donne une ambiance un peu « exotique » qui colle bien à l’esprit de la chanson. Sur un point de vue harmonique, on ne peut pas faire plus simple puisque c’est seulement 4 accords qui tournent en boucle sur la chanson, mais la modulation entre la mélodie du couplet et du refrain fait que ça « délimite » bien les 2 parties. Sur le plan de l’interprétation, ça va « crescendo » de couplet en couplet.
Paroles et musique : Nicoleblond
2 février
Une fois n’est pas coutume, c’est encore en voiture que cette chanson a débuté. Je revenais de mon travail, et la mélodie et le texte sont venus « tout seul » pour ce qui est du refrain, une sorte de flash. Durant 20 minutes, j’arrêtais pas de « chantonner » de peur de « perdre » ce « flash »‘. Et puis, j’ai pris le téléphone pour chantonner la mélodie et le texte. Ensuite, j’ai élaboré le texte du couplet et la musique et mélodie accompagnaient dans la foulée. La musique est assez élaborée sur le plan harmonique, alternant des mélodies mineures et majeures. Le couplet est scindé en deux parties, et puis le refrain qui me fait penser à « je suis venu te dire que je m’en vais » sur le plan harmonique. Le tout dégage une chanson tout en émotion, qui est un peu « barrée » dans ce qu’elle « représente ». C’est l’un des seuls textes il me semble, voir peut-être le seul que j’ai écris, qui est dans un contexte « fantastique ». Cette chanson est vraiment particulière et ultra originale, et j’aime beaucoup la chanter, elle est vraiment à part.